Royaume-Uni: majorité absolue travailliste, Keir Starmer Premier ministre

Keir Starmer sera le nouveau Premier ministre britannique.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Après quatorze années de domination conservatrice, le Labour retrouve le pouvoir à Londres. Ce sera tout sauf facile pour le nouveau locataire du 10 Downing Street. Qui promet un “renouveau national”.

Le parti travailliste britannique a obtenu la majorité absolue au parlement. Un triomphe confirmé tôt ce matin. Son leader, Keir Starmer, un avocat de 61 ans, sera bien le nouveau Premier ministre. Il met un terme à quatorze années de pouvoir conservateur et se retrouve à la tête d’un pays endetté, marqué par les séquelles du Brexit.

Notre tâche n’est rien de moins que de renouveler les idées qui maintiennent l’unité de notre pays, un renouveau national, a déclaré Keir Starmer. Je ne vous promets pas que cela sera facile.”

Le Premier ministre sortant, Rishi Sunak, a reconnu sa défaite. “Les Britanniques ont rendu un verdict clair ce soir et j’assume la responsabilité de cette défaite“, a-t-il souligné après avoir été réélu dans sa circonscription de Richmond, dans le nord de l’Angleterre. “Je présente mes excuses aux nombreux candidats conservateurs volontaires et travailleurs qui ont perdu cette nuit.”

Tout un symbole: l’ancienne Première ministre Liz Truss, dont le passage éphémère au 10 Downing Street avait été marqué par un programme économique aussi audacieux que décrié, n’est pas réélue.

Une nouvelle ère

Pour le Royaume-Uni, c’est une nouvelle ère qui commence, mais comme le précise son nouveau locataire du 10 Downing Street, ce ne sera pas facile. “Les électeurs, ici et dans tout le pays, se sont exprimés et ils sont prêts au changement, à mettre fin à la politique spectacle pour revenir à la politique en tant que service rendu au public”, souligne Keir Starmer.

La priorité des travaillistes consistera à recoudre le lien social et à donner des perspectives aux Britanniques. En tête de ses priorités, il y a la politique du logement – avec la volonté d’investir massivement – et la politique territoriale. Mais le contexte budgétaire s’est fortement dégradé après la crise du Covide, avec une dette autour des 100% du PIB, et les séquelles du Brexit sont toujours bien présentes.

L’immigration, qui ne figure pas en tête des priorités du Labour, reste pourtant un point de fixation et l’élection au parlement du populiste Nigel Farage, ancien chantre du Brexit, risque d’être un poil à gratter permanent pour la nouvelle majorité. Par contre, les indépendantistes écossais ont, quant à eux, perdu la plupart de leurs sièges au Parlement britannique lors des législatives jeudi, un nouveau revers pour leur combat pour l’autodétermination, plus que jamais dans l’impasse.

En revanche, le retour des travaillstes est a priori une bonne nouvelle pour les relations avec l’Union européenne, mais il n’est pas question pour l’instant d’une réadhésion du Royaume-Uni. Les plaies du Brexit prendront du temps à être soignées.

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