Les États‑Unis ont annoncé mardi qu’ils se retireraient à nouveau de l’UNESCO – l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture – dénonçant notamment la promotion de causes « clivantes » et un parti pris contre Israël, allié de Washington.
Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a immédiatement réagi, affirmant « regretter profondément » la décision du président américain Donald Trump. Elle a déclaré : « Si regrettable qu’elle soit, cette annonce était attendue et l’UNESCO s’y est préparée. » Durant son premier mandat, en octobre 2017, Donald Trump avait déjà retiré les États-Unis de cette organisation.
Arguments du gouvernement américain
La porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, a estimé que la participation continue des États-Unis à l’UNESCO n’était « pas dans l’intérêt national ». Elle a reproché à l’organisation de « promouvoir des causes sociales et culturelles clivantes » et de suivre une « feuille de route idéologique et mondialiste… contraire à notre politique étrangère “America First” ». Elle a également souligné que l’admission de la « + État de Palestine + » comme membre avait « contribué à la prolifération de discours hostiles à Israël » au sein de l’organisation.
Le retrait américain prendra effet le 31 décembre 2026 ; les États-Unis avaient déjà quitté l’agence en 2018 avant d’y revenir en juin 2023.
Retour, second départ et contexte administratif
Washington avait réintégré l’Unesco fin juin 2023, après une absence de quatre ans et demi, suite à la sortie décidée en 2017, qualifiée de « biais anti-israélien » et de gestion dispendieuse.
De plus, Donald Trump, dès son retour à la Maison-Blanche, avait signé en février un décret officialisant la fin de l’engagement américain dans plusieurs instances de l’ONU, incluant l’UNESCO. Un examen mené par le secrétaire d’État Marco Rubio et l’ambassadrice par intérim Dorothy Shea devait notamment analyser « tout antisémitisme ou sentiment anti-israélien au sein de l’organisation ».