Diadème aux saphirs, collier d’émeraudes, broches en diamants : quel est le réel butin des voleurs du Louvre ?

Vol au Louvre. REUTERS/Gonzalo Fuentes
Charly Pohu

Malgré quelques fausses informations, le butin des voleurs du Louvre est inestimable. Quels objets ont-ils pu emporter ? Quelle est leur valeur ?

On parle déjà de casse du siècle. Le musée du Louvre, un des plus célèbres et visités au monde, a été victime d’un vol ce week-end. Dimanche matin, à l’ouverture, les braqueurs ont cassé une vitre à l’aide d’une disqueuse. Ils se sont introduits à la Galerie de Napoléon et celle des Souverains français, et ont mis la main sur des bijoux. Sept minutes plus tard, ils étaient repartis en scooter.

Aussi vite que circule cette information retentissante viennent aussi les rumeurs. Par exemple que le Régent, un diamant de 140 carats et le plus gros de la collection, aurait été subtilisé. C’est faux, il est toujours dans le musée. Pareil pour la couronne de l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Les voleurs l’ont bien prise, mais l’ont abandonnée en chemin et elle a rapidement été retrouvée. Elle est ornée de plus de 1350 diamants et 56 émeraudes.

La couronne de l’impératrice Eugénie. Image : Louvre.

Qu’ont dérobé les voleurs ?

Mais qu’ont donc dérobé les voleurs ? Voici les pièces qui manquent, selon les premiers éléments de l’enquête.

  • Diadème aux saphirs

Cette couronne comportant des saphirs et des diamants fait six centimètres de haut sur dix de large. Le collier et des boucles d’oreilles du même ensemble ont aussi été dérobés. Ils appartenaient à Hortense de Beauharnais, belle-fille et belle-sœur de Napoléon Bonaparte (fille de sa femme Joséphine de Beauharnais et épouse de son frère Louis Bonaparte) et Reine des Pays-Bas, puis à Marie-Amélie, Reine de France et épouse du Roi Louis Philippe.

Diadème de la parure de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense. Image : Louvre.
  • Collier d’émeraudes

Les voleurs seraient aussi partis avec un collier fait de 32 émeraudes de différentes tailles et plus de 1.100 diamants. C’était un cadeau de Napoléon à sa femme Marie-Louise, pour leur mariage en 1810. Un travail de l’orfèvre François-Régnault Nitot, célèbre artisan à l’époque. Les boucles d’oreille de l’ensemble auraient aussi été dérobés.

Le collier d’émeraudes et les boucles d’oreille disposées au milieu. Image : Louvre.
  • Broches

De précieuses broches manquent aussi à l’appel. La première représente un motif religieux et était faite pour pouvoir ajouter une relique. La deuxième est en forme de nœud et faite d’or, d’argent… et de près de 2.500 diamants.

La broche reliquaire. Image : Louvre.
La seconde broche. Image : Louvre.
  • Le diadème d’Eugénie

Si la couronne a été retrouvée, le diadème d’Eugénie est aujourd’hui introuvable. Elle est faite de plus de 200 perles et près de 2.000 diamants.

Valeur

Impossible encore de savoir aujourd’hui quelle pourrait être la valeur marchande de ces biens. La valeur historique est en tout cas inestimable. Ce qui pose un peu la question de ce que peuvent en faire les voleurs. Les démonter pour vendre les pierres et le métal précieux, ou vendre les biens en entier à un collectionneur ?

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