Quels soins de santé en 2024?

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A quoi ressemblera l’année qui démarre dans le secteur des soins de santé? Les prévisions éclairées de la rédaction de “The Economist”, parues dans notre numéro spécial “Le Monde en 2024”.

L‘argent ne guérira pas tous les maux de ce secteur en 2024. Les dépenses de santé, toujours stimulées par la pandémie et l‘inflation, absorberont plus de 10 % du PIB mondial, mais l‘espérance de vie des Nigérians restera inférieure de 30 ans à celle des Hongkongais. Malgré cela, 10 % de l‘humanité aura 65 ans ou plus. Les pays développés dont les populations vieillissent se disputeront le personnel medical, lequel souffrira d‘épuisement professionnel ; certains démissionneront.

Les gouvernements tenteront de combler les lacunes. Près de 80 % des dépenses proviendront de sources publiques telles que les impôts ou l‘assurance obligatoire, contre 75 % avant la crise. L‘Egypte étendra son régime d‘assurance maladie universelle à un plus grand nombre de villes ; la Slovénie préparera un plan de soins de longue durée. L‘Inde s‘efforcera d‘augmenter les dépenses de santé avant les élections. Les Etats-Unis se concentreront sur la réduction des coûts et sur la suppression ou la défense du droit à l‘avortement, selon les Etats.

Les soins privés connaîtront une croissance inégale : Amazon et Walmart ouvriront de nouvelles cliniques, tandis que CVS Health réduira ses effectifs.

Les ventes mondiales de produits pharmaceutiques dépasseront 1.600 milliards de dollars, les Etats-Unis en absorbant plus d‘un tiers et la Chine un dixième. Les expirations de brevets se multiplieront. En 2024, des médicaments représentant un chiffre d‘affaires de 38 milliards de dollars, dont de nombreux médicaments issus de la biotechnologie, seront concurrencés par des génériques moins chers. Les chercheurs se disputeront les brevets sur l‘ARN messager, tandis que les essais de médicaments contre l‘obésité se multiplieront. La pandémie aura presque disparu mais elle n‘aura pas été oubliée : un projet
d‘accord mondial permettra de se préparer à la prochaine pandémie.

Sauf indication contraire, les prévisions sont établies pour 2024. Les totaux mondiaux sont basés sur 60 pays représentant plus de 95 % du PIB mondial.

Traduit de « The World in 2024 », supplément de « The Economist ».

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