Quelle énergie en 2024?

usine charbon
© Getty Images

A quoi ressemblera l’année qui démarre dans le secteur de l’énergie? Les prévisions éclairées de la rédaction de “The Economist”, parues dans notre numéro spécial “Le Monde en 2024”.

Bien que l‘utilisation des énergies renouvelables augmente de 11 % pour atteindre un nouveau sommet, les combustibles fossiles couvriront environ 80 % de la demande d‘énergie en 2024. La consommation de pétrole augmentera de 1 % grâce à la reprise économique. Mais l‘augmentation de la production en Arabie saoudite et aux Etats-Unis maintiendra les prix du pétrole en dessous de 85 dollars le baril. La consommation de charbon et de gaz augmentera également, malgré les doutes des investisseurs à l‘égard du charbon. La Grande-Bretagne et peut-être l‘Italie fermeront leurs centrales électriques au charbon, mais l‘engouement de l‘Asie pour ce combustible sale s‘intensifiera.

En 2024, la combustion de combustibles produira 70 % d‘émissions de carbone de plus qu‘en 1990, ce qui va à l‘encontre des objectifs en matière d‘énergie propre. L‘objectif « net zéro » de la Grande-Bretagne imposera des réductions d‘émissions aux entreprises de ce pays. L‘Union européenne accordera des subventions dans le cadre de son “Green Deal”. Les Etats-Unis s‘efforceront de réaliser des économies d‘énergie, tandis que la Chine visera une croissance moins gourmande en carbone.

La consommation d‘énergie éolienne et solaire doublera par rapport à 2019 grâce à la loi américaine sur la réduction de l‘inflation et au plan REPowerEU. Le coût de production des énergies renouvelables diminuera mais restera supérieur de 10 à 15 % à celui de 2020. Au moins 11 réacteurs nucléaires verront le jour, y compris dans de nouveaux pays tels que le Bangladesh et la Turquie. Les investissements dans l‘hydrogène augmentent en Allemagne, en Jordanie et ailleurs. Malgré cela, le nucléaire et les énergies renouvelables fourniront ensemble moins de 20 % de l‘ensemble de l‘énergie. L‘un des obstacles sera le changement climatique lui-même, les sécheresses endiguant les flux d‘énergie hydroélectrique.

Sauf indication contraire, les prévisions sont établies pour 2024. Les totaux mondiaux sont basés sur 60 pays représentant plus de 95 % du PIB mondial.

Traduit de « The World in 2024 », supplément de « The Economist ».

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