Quelle alimentation, quelle agriculture en 2024?

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A quoi ressemblera l’année qui démarre dans les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture? Les prévisions éclairées de la rédaction de “The Economist”, parues dans notre numéro spécial “Le Monde en 2024”.

Economist Intelligence, une société sœur de The Economist, prévoit que la baisse des prix des carburants et des engrais, ainsi que de bonnes récoltes en 2024, feront baisser son indice des prix agricoles pour la deuxième année consécutive. Mais de nombreux risques pèsent sur ces prévisions et sur l‘approvisionnement alimentaire mondial. Les guerres et les intempéries vont affamer plus de 345 millions de personnes. L‘incertitude règne dans la ceinture alimentaire de la mer Noire : un blocus russe des exportations de céréales de l‘Ukraine pourrait mettre en péril l‘approvisionnement mondial. Le phénomène

El Niño, causé par des eaux plus chaudes dans l‘océan Pacifique, produira des conditions météorologiques irrégulières qui pourraient coûter 3 billions de dollars
à l‘économie mondiale. Bien qu‘El Niño doive s‘atténuer d‘ici à la mi-2024, il menace de réduire les rendements agricoles en Afrique, en Asie et en Amérique centrale.

Les gouvernements réagiront à ces problèmes par des subventions et des contrôles de prix. L‘Inde, grand producteur de denrées alimentaires, a réduit ses exportations de riz et de sucre. L‘alimentation saine reviendra à la mode. Le Canada discutera de la limitation des publicités pour la malbouffe. La Pologne prévoit d‘interdire la vente de boissons énergisantes aux mineurs. Même des pays en développement comme la Colombie et les

Philippines augmenteront leurs droits de douane sur les boissons sucrées et les aliments
transformés.
A tenir à l’œil : En 2024, une entreprise finlandaise, Solar Foods, fabriquera une poudre de protéines en utilisant la fermentation gazeuse pour nourrir les microbes. Fabriquée sans photosynthèse, Solein est censée satisfaire les besoins en acides aminés d‘une personne. Ce produit, déjà autorisé à Singapour, pourrait contribuer à lutter contre une pénurie imminente de protéines.

Sauf indication contraire, les prévisions sont établies pour 2024. Les totaux mondiaux sont basés sur 60 pays représentant plus de 95 % du PIB mondial.

Traduit de « The World in 2024 », supplément de « The Economist ».

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