Quel immobilier en 2024?

A quoi ressemblera l’année qui démarre dans le secteur de l’immobilier? Les prévisions éclairées de la rédaction de “The Economist”, parues dans notre numéro spécial “Le Monde en 2024”.

En 2024, les investisseurs en immobilier commercial devront faire face à des
taux d‘intérêt élevés, à l‘expiration des baux et à l‘évolution des modes de
travail, qui pèseront sur la demande.
Près de 60 % des entreprises américaines autorisant le travail à domicile, un
cinquième des bureaux resteront vides, ce qui constitue un nouveau record. Le
taux d‘inoccupation des bureaux atteindra 15 % au Canada, mais seulement 8 %
dans l‘Union européenne, où le travail hybride est moins répandu. Le marché
immobilier chinois (et les finances régionales) restera fragile malgré le
soutien des pouvoirs publics. Le reste de l‘Asie connaîtra une reprise
hésitante.
Un ralentissement de l‘offre soutiendra toutefois les prix dans certains
endroits car des projets sont retardés ou annulés. Les principaux quartiers
d‘affaires seront plus remplis et les bâtiments écologiques plus populaires.
La demande d‘entrepôts et d‘usines se redressera. L‘immobilier de santé et les
centres de données sera en vogue. Fin 2024, lorsque les taux d‘intérêt commen­ceront
à baisser, les investisseurs reviendront vers l‘immobilier.
La Grande-Bretagne tentera d‘attirer les fonds d‘investissement immobilier (real
estate investment trusts
) ; plusieurs REIT indiens entreront en Bourse.
Les problèmes immobiliers de la Chine enverront les acheteurs à Dubaï ou en
Australie.
Certains bureaux et magasins obsolètes seront transformés en logements à mesure
que la réglementation s‘assouplira. Malgré cela, les taux hypothécaires élevés
et la rareté des nouveaux logements rendront la recherche immobilière
difficile. Les prix de l‘immobilier, gonflés par le covid, baisseront dans une
grande partie de l‘Europe mais resteront élevés outre-Atlantique. Les acheteurs
trouveront qu‘il est moins cher de louer aux Etats-Unis, mais pas à Londres,
malgré les efforts des gouvernements pour améliorer les droits des locataires.
Certaines villes imposeront de nouvelles limites à la location de courte durée.

Sauf indication contraire, les prévisions sont établies pour 2024. Les
totaux mondiaux sont basés sur 60 pays représentant plus de 95 % du PIB
mondial.

Traduit de « The World in 2024 », supplément de « The Economist ».

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