Prix du pétrole bas : l’Arabie saoudite s’attend à une faible demande, les investisseurs vendent massivement à découvert
L’Arabie saoudite a fait baisser le prix du pétrole en raison de la faible demande actuelle. Les investisseurs ont pris 61.000 positions courtes sur les indices de référence Brent et West Texas Intermediate. Malgré tout, le cartel pétrolier OPEP+ est optimiste pour le reste de l’année 2024.
Les attentes des spéculateurs sur le marché du pétrole sont les plus sombres. Bloomberg souligne que c’est à partir de mars 2023 – et même avant cela, à partir de 2017 – que les prix du pétrole ont si souvent été sous-évalués. En d’autres termes, les investisseurs spéculent massivement sur la baisse du prix du pétrole brut, dans l’espoir de gagner de l’argent si cette baisse se produit effectivement.
Le prix du pétrole a commencé à baisser cette semaine. Le baril de pétrole Brent, l’indice de référence européen, coûte encore 77,73 dollars, soit 1,03 dollar de moins que vendredi passé. Le baril de pétrole WTI américain est lui aussi 1,07 dollar moins cher et coûte 72,74 dollars.
La faiblesse de la demande prime
Investisseurs et négociants encaissent la baisse des prix de vente de l’Arabie saoudite, et ce pour toutes les régions. La décision d’Aramco, la compagnie pétrolière nationale, d’abaisser les prix officiels souligne les faibles perspectives de la demande de pétrole au niveau mondial.
Une manière de rappeler encore une fois que sur le marché du pétrole, les inquiétudes liées à une faible demande l’emportent sur les conflits géopolitiques et donc sur les tensions croissantes au Moyen-Orient et aux abords de la mer Rouge. Les prix du pétrole pourraient être à nouveau sous pression dans le courant de la semaine, à l’occasion de la révision annuelle de deux indices de matières premières : le Bloomberg Commodity Index et le S&P GSCI Index. Les analystes de Citigroup s’attendent à ce que les gestionnaires de fonds vendent 27.000 contrats à terme sur le pétrole brut.
Optimisme à plus long terme
Aramco veut absolument éviter l’accumulation des barils de pétrole dans les entrepôts. C’est pourquoi elle réduit sa production de 2 millions de barils par jour, au moins au premier trimestre 2024.
Bien que l’OPEP+, l’organisation des pays producteurs de pétrole, puisse prolonger encore cette période de réduction de la production, cette dernière s’est montrée plutôt optimiste en décembre dernier lors de la présentation de ses prévisions annuelles concernant la demande d’or noir. Lors de la COP28, qui s’est tenue à Dubaï, l’OPEP+ a prédit que la demande atteindrait un niveau record de 104,36 millions de barils par jour d’ici 2024. Cette demande est “soutenue par une croissance résiliente du PIB mondial”.
L’augmentation de la demande proviendrait principalement des pays non-membres de l’OCDE.
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