Plusieurs pays de l’Opep+ prolongent leurs coupes pour doper les cours

Le pétrole plonge face à la guerre des prix lancée par l'Arabie Saoudite

Ryad et Moscou, piliers de l’alliance Opep+ des pays exportateurs de pétrole, ont annoncé dimanche prolonger leurs coupes volontaires jusqu’à mi-2024 pour tenter de soutenir les cours.

L’Arabie Saoudite va continuer de réduire sa production d’un million de barils par jour (bpj) pour la période d’avril à juin, a annoncé son ministère de l’Énergie, cité par l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).

   La Russie a également fait état d’une extension de la baisse à hauteur de 471.000 barils quotidiens, portant à la fois sur la production et les exportations. Malgré une part moins importante dans le budget fédéral qu’avant le conflit en Ukraine, la manne financière issue de la vente des hydrocarbures reste essentielle pour Moscou au moment où son activité économique est tournée vers l’effort de guerre pour soutenir son assaut militaire chez son voisin.

   Dans les cas de Ryad comme de Moscou, ces mesures s’ajoutent à la réduction de 500.000 barils par jour annoncée en avril 2023 et qui court jusqu’à fin 2024.

   Au sein de l’Opep+, d’autres pays leur ont emboîté le pas et vont resserrer les vannes trois mois de plus, comme l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït et le Kazakhstan. Cette stratégie coordonnée avait été dévoilée au printemps 2023 pour un total de 1,6 million de barils quotidiens, avant d’être renforcée au cours de l’été.

   L’Opep, qui réunit 13 membres sous la houlette de Ryad, a choisi de nouer en 2016 une alliance avec dix autres pays, dont la Russie, sous la forme d’un accord appelé Opep+, dans l’optique de limiter l’offre et de soutenir les cours face aux défis posés par la concurrence américaine.

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