Philippe Lamberts, le conseiller d’Ursula Von der Leyen qui chagrine Ecolo: “Une mission périlleuse”
L’ancien député européen vert conseillera la présidente de la Commission sur “la transition vers une économie climatique”. Les écologistes n’applaudissent pas, eux qui ont voté… contre la Commission. “Je comprends, nous dit Philippe Lamberts. Je ferai tout pour jeter des ponts.”
Pour le Belge Philippe Lamberts, qui a quitté le parlement européen, c’est une belle promotion. Le voilà conseiller d’Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Sa mission? “Soutenir la transition vers une économique climatique”. Selon le communiqué de la Commission, il “contribuera à la réalisation des objectifs climatiques pour 2030 en investissant dans la sensibilisation des différentes parties prenantes, en jetant des pots entre les entreprises et la société civile, les acteurs politiques, les administrations ainsi que les groupes vulnérables”.
Une belle mission. Mais elle n’est pas salue par tout le monde.
Ecolo: la soupe à la grimace
Dans les rangs écologistes, on ne sourit pas.
“En d’autres temps on aurait pu s’en réjouir mais le contexte politique général, la composition de la Commission et les rapports de force actuels sont autant de signaux qui ne permettent pas de soutenir cette nouvelle équipe”, souligne Zakia Khattabi, ministre fédérale du Climat.
Les verts ont en effet décider de voter ce mercredi contre la nouvelle Commission européenne. “Je voterai contre la Commission Von der Leyen, confirme leur députée européenne, Saskia Bricmont. Son choix de maintenir Fitto (extrême droite) vice-président et les retours en arrière sur le Greendeal sont pour moi des lignes rouges Je salue sa volonté affirmée de travailler avec les Verts européens, mais je veux des actes!”
La Commission Von der Leyen II a été validée ce mercredi par une courte majorité.
Philippe Lamberts s’était illustré par son activité lors de trois mandats passés au parlement européen. Il est présenté comme un “réaliste” au sein de la formation écologiste.
“Mon crédit, au service de la cause”
Contacté par Trends Tendances, Philippe Lamberts se réjouit de sa nomination et “comprend” la réaction d’Ecolo.
“Ce sont deux choses différentes, nous dit-il. Personnellement, je suis heureux de ce signal de confiance. C’est une mission que je sais périlleuse; Ursula Von der Leyen me demande de poursuivre le Green Deal à un moment où les vents contraires sont dominants. J’ai acquis un certains crédit relationnel et politique duranr mon séjour au parlement, j’essaierai de le mettre au service de la bonne cause.”
“Mais par ailleurs, poursuit-il, je comprends le vote de Saskia Bricmont et d’autres contre la Commission européenne. Celle-ci est dominée par le PPE et n’a pas hésité à accepter les voix de l’extrême drotie sur certains sujets. Cette législature risque d’être marquée par un bras de fer permanent, mais à la différence de Manfred Weber, chef de file du PPE, Ursula Von der Leyen souhaite poursuivre le Green Deal.”
La mise en place officielle de la Commission, dit-il, devrait touefois apaiser le climat et permettre à l’équipe de travailler loyalement. “Je ferais tout mon possible pour jeter des ponts. Rendez-vous dans cinq ans.”
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici