Pékin fustige la “coercition économique” de Washington
La Chine a accusé vendredi les Etats-Unis de “coercition économique” et d’”intimidation technologique”, au moment où l’administration Biden envisage de restreindre les investissements américains dans certains domaines jugés sensibles en pleine rivalité avec Pékin.
Au nom de la sécurité nationale, Washington a mis ces dernières années sur liste noire des entreprises chinoises pour les couper des chaînes d’approvisionnement en technologies américaines.
Ces mesures ont été renforcées ces dernières semaines avec des restrictions à l’exportation des semi-conducteurs.
Selon des informations de presse, l’administration du président Joe Biden envisage désormais de restreindre les investissements américains en Chine dans le secteur technologique.
La Chine a fustigé l’initiative
“Sous couvert de sécurité nationale, les Etats-Unis sont accoutumés à politiser, instrumentaliser et à transformer en armes les questions économiques, commerciales et technologiques”, a souligné un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
“Il s’agit d’une coercition économique pure et simple et d’une intimidation technologique”, a-t-il déploré, interrogé lors d’une conférence de presse.
La Chine, qui cherche à devenir autonome dans la conception de semi-conducteurs, estime que ces mesures visent à maintenir la suprématie des Etats-Unis dans ce domaine, ce qu’ils réfutent.
“Ces actions de sécurité nationale ne sont pas conçues pour nous permettre d’obtenir un avantage économique concurrentiel ou d’étouffer la modernisation économique et technologique de la Chine”, a ainsi affirmé jeudi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.
“Même si ces politiques peuvent avoir des impacts économiques, elles sont motivées par des considérations simples de sécurité nationale”, a-t-elle insisté.
Washington avait annoncé en octobre 2022 de nouveaux contrôles à l’exportation pour limiter l’achat et la fabrication par Pékin de puces haut de gamme “utilisées dans des applications militaires”.
Face à ces restrictions, la Chine a déposé une procédure auprès de l’OMC.