Les 32 États membres de l’Otan disposent d’un accord de principe sur le seuil de 5% du PIB à investir dans la défense, annonce dimanche l’agence de presse néerlandaise ANP. Elle se base sur des déclarations de diplomates.
Plus tôt, la position de l’Espagne sur la question suscitait encore des interrogations. Madrid estimait ne pas pouvoir s’engager à consacrer l’équivalent de 5% de son produit intérieur brut dans des dépenses de défense.
Les pays de l’Alliance atlantiques seront réunis à La Haye (Pays-Bas) mardi et mercredi et entérineront donc ce nouvel objectif d’investissement.
La Belgique s’est ralliée diplomatiquement à la majorité tout en reconnaissant, par la voix du Premier ministre et du ministre de la Défense, qu’elle aurait besoin de flexibilité et de temps pour parvenir à cet objectif.
Exigences de Trump
Après avoir menacé de ne plus défendre les pays n’atteignant pas le seuil des 2%, le président américain Donald Trump a ensuite exigé que l’effort soit désormais de l’ordre de 5%. Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, souhaite que les 5% soient divisés en deux paquets: 3,5% consacrés à des dépenses militaires pures et 1,5% consacré à un ensemble de projets d’infrastructures favorisant, par exemple, le transit de troupes dans les pays de l’Alliance.
Les pays de l’Otan se sont montrés disposés à assouplir légèrement leur engagement concernant la nouvelle norme de l’Otan. La déclaration finale, attendue mercredi à l’issue du sommet, devrait stipuler que “les Alliés (lire : les pays de l’Otan) s’engagent” à se diriger vers 5%. Le texte initialement prévu disait: “nous nous engageons”.
La question du délai pour atteindre ce seuil devra encore faire l’objet de discussions. Le ministre de la Défense belge Theo Francken, a dit espérer un délai d’au moins dix ans pour atteindre les 5% demandés.
En l’absence d’un accord sur la norme de dépenses, M. Trump pourrait ne pas participer au sommet, comme il l’a laissé entendre au cours des derniers mois.
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