Niger: la crise s’envenime, les Français évacués, Charles Michel accuse la déstabilisation russe

Charles Michel,, président du Conseiml européen. © Beata Zawrzel/ZUMA Press Wire)
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Menace des pays voisins, évacuation annoncée des Français, sanctions économiques: la tension ne diminue pas, après le coup d’Etat. Le président du Conseil européen évoque la griffe de Moscou.

La tension reste maximale au Niger, après le coup d’Etat de la semaine dernière. Un indice ne trompe pas: les Français du Niger ont été prévenus ce mardi par un message de l’ambassade de France à Niamey qu’une “opération d’évacuation par voie aérienne est en cours de préparation”, ce qu’a confirmé le ministère des Affaires étrangères à Paris. Elle devrait débuter dès ce mardi.

Les manifestations très violentes verbalement à l’encontre des ressortissants français, et en soutien à la Russie, témoignent de l’hostilité à l’encontre de Paris. En outre, alors que la junte militaire du général Tiani refuse de restaurer l’ordre constitutionnel, comme l’exige Paris, le risque d’un conflit armé devient réel.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a émis un ultimatum jusqu’en fin de semaine, faute de quoi elle pourrait intervenir. Lundi soir, un communiqué conjoint des gouvernements de Ouagadougou et Bamako a affirmé qu’une intervention militaire au Niger pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum serait considérée comme “une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali”. Ces deux Etats voisin ont fait l’objet d’un coup d’Etat, eux aussi.

Charles Michel accuse Moscou

Interrogé sur LCI, lundi soir, le président du Conseil européen, Charles Michel, a accusé explicitement la Russie d’être derrière cette déstabilisation de la région du Sahel. “On peut voir que la Russie, si elle n’est pas à l’origine de ces événements, essaie dans une démarche opportuniste de récupérer une situation à son avantage”, a-t-il dit.

Charles Michel a tenu des mots très durs, exprimant à plusieurs reprises que la volonté de Moscou consistait à “déstabiliser les régions proches de l’Union européenne” et en accusant, en outre, la milice Wagner de mener des opérations de “voyou” dans la région. La crise au Niger, somme toute, pourrait s’apparente à une prolongation du conflit ukrainien dans un conflit en voie de mondialisation.

L’Union européenne a immédiatement arrêté son aide au développement accordée au Niger, au même titre que la France et les autres Etats européens. Charles Michel a souligné que ce soutien financier éait pourtant bien plus important que les promesses d’aide faites à grand cri par la Russie, mais qui restent “ridicules”.

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