Le groupe britannique Massive Attack a annoncé sur Instagram son refus d’être diffusé en Israël en raison de la guerre à Gaza, ainsi que sa volonté de se retirer de la plateforme Spotify en raison des « investissements » de son PDG dans une société d’armement.
« Massive Attack a adressé une requête formelle à notre label (Universal Music Group) afin que notre musique soit retirée de tous les services de streaming (…) sur le territoire d’Israël », indique le groupe, engagé depuis longtemps en faveur de la cause palestinienne, dans un post publié jeudi.
Massive Attack précise inscrire cette démarche dans le cadre du mouvement No Music for Genocide, qui affirme rassembler environ 400 artistes et labels appelant au boycott culturel d’Israël.
Un boycott étendu à Spotify
Dans le même message, le groupe-phare du trip-hop des années 1990 annonce avoir également demandé à son label que ses morceaux « soient retirés des services de streaming de Spotify dans tous les pays ».
Massive Attack justifie cette décision par les « importants investissements » réalisés par Daniel Ek, fondateur et patron de Spotify, dans une société spécialisée dans l’intelligence artificielle militaire et les drones de combat.
« Le fardeau économique placé depuis longtemps (par Spotify, ndlr) sur les artistes est désormais aggravé par un fardeau éthique et moral », écrit le groupe originaire de Bristol.
Contacté par l’AFP, Spotify n’a pas souhaité réagir.
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Daniel Ek, également président de la société Helsing, supervise une entreprise qui développe des « systèmes autonomes » militaires « renforcés par l’intelligence artificielle », selon son site officiel. Helsing a toutefois démenti que ses drones soient utilisés dans « d’autres zones de conflits que l’Ukraine ».
En raison de ces investissements et de la rémunération jugée trop faible pour les artistes, Spotify est actuellement la cible d’une campagne en ligne appelant au boycott du géant suédois du streaming.