Malgré le Covid, tous les Américains se sont enrichis, enfin presque…
En plein cœur de la pandémie, les ménages américains ont enregistré d’importants gains de revenus. Le revenu réel moyen a ainsi augmenté de 15% et la richesse moyenne de 23% entre 2019 et 2022, selon la Fed. Mais pas pour tout le monde…
Les États-Unis, grands gagnants de la crise sanitaire? On le sait déjà: les Américains avaient accumulé autour de 2.600 milliards de dollars d’épargne excédentaire. Mais la FED apporte désormais plus de précision quant à cet enrichissement soudain.
Plus de revenus, de richesse, et de propriétaires…
« La progression du PIB américain dépasse toutes les attentes », lisait-on récemment dans l’actu. Et on comprend mieux pourquoi. De 2019 à 2022, les ménages se sont considérablement enrichis. Durant cette période, le revenu réel moyen par habitant a ainsi augmenté de 15%, passant de 123.400 dollars en 2018 à 141.900 dollars en 2021. Des hausses de salaires qui se sont répercutées dans toutes les tranches de la population, peu importe le niveau de richesse, le revenu habituel, l’âge ou l’ethnicité.
Quant à la richesse, elle aussi a fructifié: la FED estime la croissance à 23%, pour atteindre une moyenne de 1.063.700 dollars. Les années marquées par la pandémie ont vu notamment s’imposer les Millenials (personnes nées après 1980) comme la catégorie d’âge qui a vu sa fortune progresser le plus fortement entre 2019 et 2021, selon le Global Wealth Report.
Même le taux d’accession à la propriété a légèrement augmenté entre 2019 et 2022, pour atteindre 66,1%.
La richesse, une question de diplôme?
Bien que (presque) tout le monde ait pu voir sa situation économique s’améliorer. Force est de constater que les inégalités subsistent malgré tout. L’enquête de la FED montre que les inégalités se sont accrues entre les diplômés du supérieur et les autres. Les moins éduqués ont ainsi vu leur situation économique relative se dégrader.
Par exemple, le revenu des familles dont la personne de référence est diplômée de l’enseignement universitaire tend à être sensiblement plus élevé que celui des familles moins scolarisées. Les ménages dont la personne de référence n’avait qu’un diplôme d’études secondaires n’ont vu aucun changement dans leurs revenus, tandis que ceux qui n’avaient pas terminé leurs études secondaires ont vu leurs revenus baisser de 10%.
L’endettement à son plus bas niveau
Mais dans l’ensemble, le Covid semble avoir eu des effets positifs sur l’économie américaine. Certains y voient là l’influence de la vigueur du marché immobilier et du marché boursier, qui auraient contribué à ces gains. Bref, de quoi renforcer la résilience financière des ménages même durant la crise.
Donnée révélatrice: l’endettement médian des ménages – mesurant la dette totale d’une famille par rapport à son actif total – a chuté à son plus bas niveau en 20 ans, à 29,2%.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici