Machines à puces : les Pays-Bas alignent leurs contrôles d’exportation sur les États-Unis
Renforcement des restrictions à l’exportation de machines à puces : le gouvernement néerlandais suit l’exemple des États-Unis.
Le gouvernement néerlandais a annoncé, ce vendredi, un renforcement des restrictions à l’exportation des machines à puces électroniques, en dehors de l’Union européenne (UE). Cela concerne principalement les équipements de l’industrie des semi-conducteurs, notamment ceux de l’équipementier ASML, un acteur européen majeur. Cette décision fait écho aux mesures prises par les États-Unis dans leur guerre technologique avec la Chine.
ASML, connu pour ses technologies de pointe en matière de lithographie ultraviolette profonde, devra désormais obtenir une autorisation spécifique pour exporter ses machines à l’extérieur de l’UE. Les tensions sino-américaines, ainsi que la crainte que ces technologies soient utilisées à des fins militaires, sont au cœur de cette décision.
Des mesures pour renforcer la sécurité
“Cette décision vise à renforcer notre sécurité nationale. Les avancées technologiques actuelles présentent de nouveaux risques lors de l’exportation de ces équipements, notamment dans le contexte géopolitique actuel”, a déclaré Reinette Klever, ministre néerlandaise du Commerce extérieur, dans un communiqué.
À partir du 7 septembre 2024, la mesure nationale de contrôle sur l’exportation des équipements avancés de fabrication de semi-conducteurs sera durcie. Le gouvernement a précisé que l’exportation de nouveaux types de machines nécessitera désormais une licence nationale.
Impact sur les relations avec la Chine et les États-Unis
L’Europe et les États-Unis redoutent que la Chine utilise ces machines à puces dans des applications militaires. Toutefois, le gouvernement néerlandais a souligné qu’il ne s’agit pas d’une interdiction totale, mais d’un renforcement des contrôles. ASML a, pour sa part, estimé que ces mesures permettront d’harmoniser l’approche des licences d’exportation.
L’entreprise basée à Veldhoven, dans le sud des Pays-Bas, a également affirmé que ces nouvelles restrictions n’auront pas d’impact significatif sur ses résultats financiers pour 2024 ni sur ses perspectives à long terme.