Des médias américains annoncent que l’Ukraine a accepté, après consultation avec les émissaires américains, les conditions d’un possible accord de paix. Mais la réalité est plus compliquée. La Maison-Blanche espère, Zelensky tempère. Mais le président ukrainien se montre volontaire à la sortie d’une réunion avec ses alliés européens.
Le haut responsable militaire américain Dan Driscoll a mené lundi à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, des discussions secrètes avec une délégation russe, dans le prolongement des entretiens tenus à Genève le week-end dernier avec l’Ukraine, a précisé ce responsable. Il a ajouté que “les Ukrainiens ont accepté l’accord de paix”, même s’il reste encore “quelques petits détails à régler”, indique ABC News.
Le plan de paix compterait désormais 19 points, au lieu des 28 initiaux de Donald Trump. Les dispositions concernant l’amnistie pour les crimes de guerre et les restrictions sur la taille future de l’armée ukrainienne ont été supprimées. Les points qui concernaient l’Europe et la relance des relations entre les États-Unis et la Russie, également.
“Très proche, mais c’est difficile”
De quoi faire renaître certains espoirs ? Pas si vite. La Maison-Blanche a indiqué mardi que des discussions supplémentaires avec l’Ukraine et la Russie étaient nécessaires pour régler “quelques détails sensibles, mais pas insurmontables”, en affirmant que d'”immenses progrès” avaient été faits.
Un peu plus tard, c’est le président lui-même qui a réagi. Donald Trump a déclaré mardi que les États-Unis avaient permis des pas décisifs. “Ce n’est pas facile”, a affirmé le président américain à la Maison Blanche, mais “je pense que nous sommes très proches d’un accord. Nous verrons bien”.
Sur son réseau social, Trump a laissé entendre que des éléments additionnels avaient été ajoutés “des deux côtés” à l’accord de paix. “Il reste seulement quelques points de désaccord”. Le président américain a missionné à nouveau Steve Witkoff pour rencontrer Vladimir Poutine.

Zelensky tempère : “Il reste beaucoup à faire”
Présent à Berlin, en marge d’une rencontre avec le chancelier allemand, Volodimir Zelensky a tempéré tout en indiquant qu’il y avait des avancées. Pour le président ukrainien, “les résultats sont solides, mais il reste encore beaucoup à faire”, après les pourparlers, lundi à Genève.
Après la réunion rassemblant mardi soir la Coalition de volontaires, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué à ses alliés qu’il était prêt à “aller de l’avant” avec le plan américain pour mettre fin à la guerre contre la Russie, mais qu’il contenait encore des “points sensibles” qu’il souhaite discuter avec son homologue américain Donald Trump.
“Encore un long chemin”
Avant la réunion, le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que le chemin vers un règlement du conflit en Ukraine est “encore long” et “difficile”.
Emmanuel Macron a lui rappelé que des garanties de sécurité “robustes” pour Kiev sont essentielles pour la paix. Mais il veut garder espoir : “Il y a enfin une chance de réaliser de vrais progrès vers une bonne paix” en Ukraine, a-t-il indiqué.