Des médias américains annoncent que l’Ukraine a accepté, après consultation avec les émissaires américains, les conditions d’un possible accord de paix. Mais la réalité est plus compliquée. La Maison Blanche espèrent, mais Zelensky tempèrent.
Le haut responsable militaire américain Dan Driscoll a mené lundi à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, des discussions secrètes avec une délégation russe, dans le prolongement des entretiens tenus à Genève le week-end dernier avec l’Ukraine, a précisé ce responsable. Il a ajouté que “les Ukrainiens ont accepté l’accord de paix”, même s’il reste encore “quelques petits détails à régler”, indique ABC News.
Le plan de paix compterait désormais 19 points, au lieu des 28 initiaux. Les dispositions concernant l’amnistie pour les crimes de guerre et les restrictions sur la taille future de l’armée ukrainienne ont été supprimées.
Des points “sensibles” mais “pas insurmontables”
De quoi faire renaître certains espoirs ? Pas si vite. La Maison Blanche a indiqué mardi que des discussions supplémentaires avec l’Ukraine et la Russie étaient nécessaires pour régler “quelques détails sensibles, mais pas insurmontables”, en affirmant que d'”immenses progrès” avaient été faits.
“La semaine passée, les Etats-Unis ont fait d’immenses progrès en vue d’un accord de paix en faisant venir à la fois l’Ukraine et la Russie à la table des négociations. Il reste à régler quelques détails sensibles mais pas insurmontables, qui demanderont des discussions supplémentaires entre l’Ukraine, la Russie et les États-Unis”, a déclaré sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.
Zelensky tempère : “Il reste beaucoup à faire”
Présent à Berlin, en marge d’une rencontre avec le chancelier allemand, Volodimir Zelensky a tempéré tout en indiquant qu’il y avait des avancées. Pour le président ukrainien, « les résultats sont solides, mais il reste encore beaucoup à faire » après les pourparlers, lundi à Genève.
“Encore un long chemin”
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé mardi que le chemin vers un règlement du conflit en Ukraine est “encore long” et “difficile”, quelques heures avant une réunion par visioconférence de la “Coalition des volontaires” rassemblant les alliés de Kiev.
“Il reste donc encore un long chemin à parcourir et la route sera difficile, mais nous sommes plus déterminés que jamais à défendre cette cause et à faire avancer ce processus”, a déclaré le dirigeant britannique devant la Chambre des Communes.
Emmanuel Macron a lui rappelé que des garanties de sécurité “robustes” pour Kiev sont essentielles pour la paix.