L’Union européenne a trouvé un accord pour renforcer ses sanctions sur les hydrocarbures russes, dans le cadre d’un 19e “paquet” de mesures destinées à tarir les ressources du Kremlin dans sa guerre contre l’Ukraine, a indiqué la présidence danoise de l’UE.
Cet ensemble de mesures prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici fin 2026, soit un an plus tôt que prévu. Il contient également des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales, a précisé la présidence danoise.
Quelque 117 nouveaux navires de la flotte fantôme russe ont été ciblés, portant à 558 le nombre total de navires sanctionnés par les Européens.
Flotte fantôme
Cette flotte, qui comprend entre 600 et 1.400 navires selon l’UE, permet à la Russie de continuer à exporter son brut, en dépit des sanctions occidentales. Le commerce pétrolier imputé à cette flotte fantôme représente “plus de 30 milliards d’euros” pour le budget de la Russie, et permet de financer de “30 à 40% de son effort de guerre” contre l’Ukraine, selon le président français Emmanuel Macron.
L’UE a également ciblé de nouvelles entreprises dans plusieurs pays tiers, dont douze en Chine et trois en Inde, qui aident la Russie à contourner les sanctions occidentales sur les transferts de technologie, notamment dans la production de drones. Cinq banques, à Hong Kong, au Paraguay ou au Tadjikistan, ont également été sanctionnées.
Les diplomates russes accrédités dans un pays de l’UE verront également leurs déplacements limités dans les autres Etats membres, selon la présidence danoise.
La Slovaquie a annoncé avoir levé ses dernières réserves sur ce nouveau paquet de sanctions, le 19e depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022, ouvrant la voie à cet accord. Il doit encore formellement adopté par les 27 avant de pouvoir entrer en vigueur.
Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a assuré de son côté mercredi que Washington allait annoncer une nouvelle série de sanctions contre Moscou, au lendemain du report sine die d’une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Budapest sur l’Ukraine.
Le Danemark assure jusqu’à la fin de l’année la présidence semestrielle du Conseil de l’UE.