L’Italie: recul surprise du PIB

GIORGIA MELONI durant la campagne pour les législatives italiennes. Les marchés avaient anticipé la victoire de Fratelli d'Italia. © GETTY IMAGES

L’Italie a vu son produit intérieur brut (PIB) reculer de 0,3% au deuxième trimestre par rapport au précédent, dans un contexte de hausse des taux d’intérêt qui a freiné les investissements, a annoncé lundi l’Institut national des statistiques (Istat).

Cette baisse du PIB constitue une surprise dans la mesure où la Banque d’Italie avait prévu une croissance proche de zéro. Au premier trimestre, l’Italie a connu une progression de son PIB de 0,6%, a confirmé l’Istat. La performance de l’économie italienne s’avère ainsi nettement en dessous de la croissance de 0,3% affichée en moyenne par la zone euro entre avril et juin. Si l’agriculture, la sylviculture, la pêche et l’industrie ont vu leur activité diminuer, celle des services a “légèrement augmenté”, a expliqué l’Istat dans sa première estimation. “Le ralentissement des investissements des entreprises est dû au niveau élevé des taux d’intérêt, qui ont encore augmenté depuis la dernière hausse de la BCE”, a commenté le ministre des Entreprises Adolfo Urso.

Le gouvernement table sur une hausse du PIB de 1%

La coalition de droite et d’extrême droite dirigée par Giorgia Meloni a fustigé à plusieurs reprises la série de hausses des taux d’intérêt pratiquées par la Banque centrale européenne qu’elle considère comme un important frein à l’investissement. Le gouvernement table sur une hausse du PIB de 1% pour l’ensemble de l’année, alors que le Fonds monétaire international vient de relever de 0,4 point, à 1,1%, sa prévision de croissance pour l’Italie.

L’Italie a dû faire face à un ralentissement des investissements au deuxième trimestre dû à la hausse des taux d’intérêt, avait prévenu la Banque d’Italie dès la mi-juillet, tablant sur une croissance quasiment nulle. La hausse des prix à la consommation a sensiblement ralenti en juillet en Italie, passant à 6% sur un an contre 6,4% en juin, grâce à la poursuite de l’accalmie pour les cours de l’énergie, a annoncé lundi l’Istat. “L’inflation est moins forte, mais les banques centrales augmentent les taux au maximum”, avait protesté samedi Confindustria, la principale organisation patronale italienne. Conséquence, “le crédit diminue parce qu’il est trop cher”.

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