L’Etat allemand va lancer la vente de sa participation dans Commerzbank
L’Etat allemand, venu au secours de la deuxième banque allemande Commerzbank au pic de la crise financière des années 2000, va progressivement se désengager du capital du groupe dont il est actionnaire à hauteur de 16,5%, a annoncé mardi l’agence fédérale des finances.
“La situation économique de la banque s’est constamment améliorée depuis 2021”, souligne Eva Grunwald, directrice de la Finanzagentur, citée dans un communiqué. “L’État fédéral réagit (…) en réduisant sa participation dans Commerzbank et en entamant son désengagement”, ajoute-t-elle. Berlin avait dû engager quelque 18 milliards d’euros en pleine crise financière de 2008-2009 pour étatiser en partie Commerzbank et lui apporter des garanties sur ses actifs. L’établissement était alors au bord de la faillite. L’agence des finances n’a pas donné mardi de calendrier pour son désengagement. “La vente du paquet d’actions concerné se fera de manière transparente, non discriminatoire et en ménageant le marché”, précise-t-elle dans son communiqué. L’engagement de l’État allemand au moment de la crise des marchés financiers “a permis d’éviter un effet domino aux conséquences macroéconomiques imprévisibles”, relève la directrice de l’agence.
A nouveau stable et rentable
Berlin avait payé près de 26 euros par action de Commerzbank à l’époque. Le cours actuel de l’action de la banque, cotée à la Bourse de Francfort, est aujourd’hui plus bas. Le titre a clôturé mardi à 13,09 euros. Au plus bas en mai 2020, l’action valait autour de 3 euros. La banque au logo jaune est passée par plusieurs plans d’économies et de restructuration ces dernières années. Commerzbank “est à nouveau un établissement stable et rentable”, se félicite l’agence fédérale des finances dans son communiqué. Comme tout le secteur bancaire, ses résultats ont été portés par la hausse des taux d’intérêt depuis juillet 2022.