Les taxis de Paris, déçus par les JO, demandent des compensations

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Les taxis parisiens sont déçus par leur niveau d’activité depuis le début des JO, faute de clients. Ils assurent se trouver “dans une situation critique”, avec une baisse de leurs revenus allant jusqu’à 50% et demandent des compensations publiques.

Ces Jeux olympiques sont “une grande déception” pour les taxis: “la demande est encore au ralenti et l’exercice même de l’activité est profondément entravé par ces Jeux pour l’ensemble de la profession”, écrivent les syndicats de taxis dans une lettre adressée jeudi au ministère des Transports. “Les spectateurs venus pour les Jeux ne compensent pas l’impact des mesures de restrictions de circulation, de fermetures de lieux et de dissuasion de la clientèle habituelle”, selon eux.

Les syndicats demandent au ministère la création d’un “fonds de compensation financière couvrant toute la période de privatisation des sites d’évènements ou de l’espace public (c’est-à-dire de mars à fin octobre 2024)”.

Le ministre des Transports Patrice Vergriete a indiqué à l’AFP qu’il prenait en compte “toutes les problématiques soulevées par les fédérations de taxi dans le cadre de ces Jeux olympiques et paralympiques” et qu’il s’engage “à étudier les demandes émises par le secteur”. Un peu plus tard, il a annoncé via un post sur X que les taxis et VTC seraient désormais autorisés à “accéder aux périmètres rouges des JOP sans restriction”. Ces périmètres entourent les sites de compétition où l’accès motorisé est interdit, sauf dérogation.

Les taxis estiment que le ralentissement d’activité a commencé dès le printemps, avec les restrictions de circulation liées aux premiers montages de sites olympiques ainsi qu’à la privatisation de nombreux lieux d’évènements dans la région parisienne mais aussi en province, comme dans la région de Marseille (sud), où se déroulent notamment les épreuves de voile.

Activité en baisse

L’activité de juin 2024 s’est révélée bien plus faible que celle de 2023 à cause des Jeux, soulignent-ils. Depuis début juillet, “les communications du gouvernement pour inciter les citadins à partir en congés ou en télétravail, pour dissuader les visiteurs ainsi que l’organisation d’évènements professionnels, entraînent une baisse additionnelle d’activité”. Et depuis le 18 juillet, la mise en place des périmètres de sécurité ainsi que la neutralisation de nombreuses stations de taxi dans les zones olympiques “restreignent drastiquement l’activité des taxis”.

Selon le ministère, il était anticipé que “les indispensables mesures de sécurité et particulièrement celles liées à la cérémonie d’ouverture seraient susceptibles d’engendrer des contraintes  de circulation ainsi que de pose et de dépose des clients”. Mais après la levée d’une partie des mesures, “l’activité a pu reprendre de manière plus fluide”.

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