Les séismes en Turquie ont provoqué plus de 34 milliards de dollars de dégâts
Le tremblement de terre de 7,8 sur l’échelle de Richter, et ses nombreuses répliques qui ont secoué le sud de la Turquie depuis le 6 février, ont provoqué des dégâts d’une valeur dépassant les 34 milliards de dollars, a estimé lundi la Banque mondiale (BM).
Cette somme équivaut 4% du PIB du pays en 2021, précise l’institution, qui ajoute par ailleurs que l’estimation ne prend pas en compte les coûts de reconstruction, “potentiellement deux fois plus élevés” selon le communiqué, ni les conséquences sur la croissance turque à venir. La BM rappelle que les répliques qui continuent d’être enregistrées risquent de faire augmenter le montant total des dégâts occasionnés par le désastre. Elle ne prend par ailleurs pas en compte les dégâts occasionnés dans le nord de la Syrie, également particulièrement touché par les séismes.
Le dernier en date s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi dans la province de Malatya, entraînant la mort d’une personne et des dizaines de blessés. “Ce désastre nous rappelle que la Turquie est située sur une zone de forte activité sismique et qu’il est nécessaire de renforcer la résilience des infrastructures tant privées que publiques. La Banque mondiale s’engage à soutenir les efforts turcs en ce sens”, a déclaré le directeur de la BM dans le pays, Humberto Lopez, cité dans le communiqué.
L’institution précise par ailleurs que les estimations concernant les dernières répliques sont toujours en cours de réalisation.
Quelque 10.000 répliques ont eu lieu depuis le 6 février en Turquie, d’après l’agence publique turque de gestion des catastrophes (Afad). Au total, les récents tremblements de terre ont entraîné la mort de plus de 44.000 personnes dans le sud et le sud-est du pays, selon le dernier bilan officiel.
Le tremblement de terre du 6 février, d’une magnitude de 7,8, a détruit ou endommagé très fortement plus de 170.000 bâtiments dans onze provinces du pays et a également touché le nord de la Syrie voisine. Les provinces turques touchées, parmi les plus pauvres du pays, hébergeaient par ailleurs plus de 1,7 million de réfugiés syriens, a précisé la BM.