Le commerce de la Belgique avec les États-Unis affichait un déficit de 2,2 milliards d’euros entre mai et juillet, contre un excédent de 0,6 milliard sur la même période en 2024, ressort-il de statistiques de la Banque nationale de Belgique (BNB) sur la balance commerciale. « Les premiers effets de la guerre commerciale avec les États-Unis se font sentir », commente la banque centrale.
Cette évolution résulte des taux de croissance diamétralement opposés des importations et des exportations depuis et vers les États-Unis, qui ont respectivement progressé de 22,4 % et diminué de 12,1 %, détaille encore la BNB.
Produits chimiques, transport et diamant en recul
La baisse relativement importante des exportations vers les États-Unis est attribuable pour moitié aux produits chimiques, l’autre moitié provenant du matériel de transport et du secteur du diamant.
Bien que certains droits de douane ne soient entrés en application qu’en août, plusieurs grandes entreprises ont modifié leurs flux commerciaux au cours des mois précédents afin d’anticiper ces mesures. La BNB estime que le ralentissement des exportations vers les États-Unis est perceptible depuis avril.
Une balance commerciale globale légèrement négative
L’ensemble de la balance commerciale présente des variations moins prononcées. La tendance générale du commerce extérieur belge demeure légèrement négative, avec une baisse de la valeur des importations de 0,9 % et des exportations de 2,3 % entre mai et juillet. Le principal secteur à l’origine de ce déclin est celui des produits minéraux, qui comprend principalement des produits énergétiques tels que le gaz, le pétrole et l’électricité.