Les pays du G20 vont « coopérer » pour taxer les super-riches

Les ministres des Finances du G20 ont confirmé à Washington jeudi leur volonté de “coopération” sur une taxation accrue des super-riches, quelques semaines avant une réunion des chefs d’Etats et de gouvernement en novembre dont ce sera l’un des principaux enjeux.

“Dans le plein respect de la souveraineté fiscale, nous sommes impatients de discuter des domaines potentiels de coopération afin de garantir que les personnes très fortunées soient imposées de manière efficace”, est-il écrit dans le communiqué final du G20 des ministres des Finances à Washington publié jeudi en marge des réunions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). “Nous continuerons à travailler ensemble à la mise en place d’un système fiscal international plus équitable, plus inclusif, plus stable et plus efficace, adapté au 21e siècle, en réaffirmant notre engagement en faveur de la transparence fiscale et en encourageant le dialogue mondial sur l’imposition effective, y compris des personnes très fortunées”, est-il également écrit dans le communiqué final du G20.

Pas encore d’impôt minimum mondial

Sans réussir à s’accorder sur la mise en place d’un impôt minimum mondial sur les super-riches comme c’était le souhait du Brésil qui préside l’enceinte cette année, les pays du G20 s’étaient engagés en juillet au cours d’une précédente réunion des ministres des Finances à “coopérer” pour que les plus grandes fortunes soient davantage taxées, au nom de la lutte contre les inégalités. Poussée par le Brésil du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, l’idée de créer un impôt minimum sur les plus fortunés n’a pas fait consensus, mais un compromis s’est dégagé pour inciter chacun à davantage les taxer.

“La réunion ministérielle du G20 d’aujourd’hui reflète l’émergence d’un consensus entre les plus grandes économies du monde pour réduire les inégalités extrêmes en veillant à ce que les ultra-riches paient leur juste part”, s’est félicitée jeudi Susana Ruiz, responsable de la fiscalité à Oxfam International, dans une déclaration transmise à l’AFP.  Les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 doivent désormais avaliser leur engagement sur cette question lors d’un prochain G20 à Rio de Janeiro en novembre, qui se tiendra juste après les élections américaines.

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