L’envoi de troupes de l’Otan en Ukraine, sous n’importe quel drapeau, considéré comme une menace par Moscou

Le déploiement potentiel de troupes de l’Otan sur le territoire ukrainien, sous n’importe quel drapeau et en n’importe quelle capacité, serait considéré comme une menace contre Moscou, selon Sergueï Lavrov. Le ministre russe des Affaires étrangères s’est exprimé à ce sujet au cours d’une interview avec les blogeurs américains Mario Nawfal, Larry Johnson et Andrew Napolitano, indique mercredi l’agence officielle russe Tass.
Dans cet entretien, M. Lavrov a déclaré que la Russie ne tolérera “en aucun cas” la présence de troupes de l’Otan en tant que forces de maintien de la paix sur le territoire ukrainien. Le ministre russe a également souligné que le président américain Donald Trump estimait qu’il était trop tôt pour aborder la question du déploiement de telles forces.
Sergueï Lavrov a en outre déclaré que les États-Unis avaient amorcé un retour “à la normalité” sous la présidence de M. Trump et que ce dernier était désormais prêt pour la présidence. Selon le ministre russe, Washington souhaiterait aussi reprendre un dialogue sur la stabilité stratégique avec Moscou.
Le Kremlin attend d’être informé par les Etats-Unis sur la proposition de trêve
Par ailleurs, le Kremlin a indiqué mercredi attendre d’être informé par Washington de sa proposition de trêve de 30 jours que l’Ukraine a acceptée la veille, à l’issue de pourparlers américano-ukrainiens en Arabie saoudite.
Moscou s’attend ainsi à ce que le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz partagent les détails de ces discussions. “Nous avons des contacts prévus dans les jours à venir avec les Américains, et nous comptons là-dessus pour obtenir une information complète”, a indiqué lors d’un briefing à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Ce dernier a ajouté qu’un “appel téléphonique au plus haut niveau” entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine était possible dans un “délai assez court”. Pour l’instant, il n’y aurait toutefois pas encore eu de demande de conversation entre les deux chefs d’État.