L’économie russe résiste malgré les sanctions, selon le FMI

Kremlin Russie
Drapeau russe sur le Kremlin. © Getty Immages

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié mardi les dernières prévisions concernant l’économie russe pour 2023, malgré les défis de la guerre et des sanctions.

Selon ces prévisions, l’économie russe devrait résister de nouveau, avec une croissance anticipée de 0,7% cette année, dépassant ainsi les prévisions précédentes de 0,4% il y a trois mois.

Ces dernières publications montrent une amélioration continue des prévisions économiques pour la Russie. Alors qu’une forte contraction de son PIB était initialement prévue pour 2022, avec une baisse de 6%, la Russie a finalement connu une récession de “seulement” 2,1% en fin d’année.

Pour 2023, la situation se présente encore mieux

Et pour 2023, la situation se présente encore mieux: en octobre dernier, les prévisions du FMI anticipaient une récession de 2,3%, avant de prévoir, lors de la précédente actualisation, en janvier, une légère croissance, de 0,3%.

Cette fois, le rapport publié à l’occasion des réunions de printemps va encore plus loin, avec une croissance prévue de 0,7% pour 2023, soit trois points de pourcentage de mieux qu’il y a six mois.

Le pays a fortement accéléré ses dépenses publiques, terminant 2022 avec un déficit de 2,2% du PIB, malgré les importantes rentrées fiscales liées à ses ventes d’hydrocarbure.

“Je pense que la Russie a utilisé l’espace budgétaire dont elle disposait afin de soutenir son économie. Mais une part importante de ses dépenses budgétaires sont en réalité des dépenses militaires”, a détaille Petya Koeva Brooks, directrice adjointe du département recherche du FMI.

Le déficit devrait encore gonfler en 2023, le FMI l’anticipant à 6,2%. C’est “très important selon les standards russe”, souligne-t-on.

Sur le long terme, le choc de la guerre est évident, a assuré M. Gourinchas: “d’ici à 2027, nous nous attendons à ce que l’économie russe soit 7% plus réduite que ce qu’elle aurait dû être sans la guerre. L’effet cumulé entre 2022 et 2024 est dont plutôt fort”.

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