L’an dernier, près de 138 millions de jeunes étaient victimes du travail des enfants, dont environ 54 millions effectuaient des travaux dangereux susceptibles de compromettre leur santé, leur sécurité ou leur développement, selon les nouvelles estimations publiées mercredi par l’Organisation internationale du Travail (OIT) et l’UNICEF.
Les dernières données montrent, selon ce rapport, une réduction globale de plus de 22 millions d’enfants depuis 2020. Mais malgré cette évolution positive, le monde n’a pas atteint son objectif d’éliminer le travail des enfants d’ici à 2025. “La place des enfants est à l’école, pas au travail”, rappelle Gilbert F. Houngbo, directeur général de l’OIT. “Les parents doivent eux-mêmes être soutenus et avoir accès à un travail décent afin de pouvoir se permettre d’envoyer leurs enfants à l’école”.
“A l’école, pas au travail”
Selon les données, l’agriculture reste le secteur qui recourt le plus au travail des enfants, avec 61% de tous les cas, suivie par les services (27%), comme le travail domestique et la vente sur les marchés, et l’industrie (13%).
L’Asie et le Pacifique ont enregistré la plus forte baisse de prévalence depuis 2020, le taux de travail des enfants passant de 5,6% à 3,1% (de 49 millions à 28 millions d’enfants). L’Amérique latine et les Caraïbes ont obtenu une réduction relative de 8% de la prévalence et une diminution de 11% du nombre total de cas, selon le rapport.
L’Afrique subsaharienne continue de supporter le fardeau le plus lourd, avec près des deux tiers de tous les enfants victimes du travail des enfants, soit environ 87 millions. Si la prévalence est passée de 23,9% à 21,5%, le nombre total est resté stable dans un contexte de croissance démographique. Le rapport est publié à l’occasion de la Journée internationale du jeu et avant la Journée mondiale contre le travail des enfants le 12 juin