L’anneau-flamme d’EDF, symbole des Jeux olympiques, pourrait rester: ceci n’est pas une flamme…
L’anneau-flamme ou vasque de Paris veille sur les Jeux olympiques et pourrait devenir l’équivalent de la tour Eiffel. “Une flamme sans combustible, faite d’eau et de lumière, qui ne brûle pas mais qui illumine: c’est une première, signée EDF”, se félicite l’entreprise.
Le message a déjà été visionné des dizaines de milliers de fois sur X: “Ce ballon flamme, on va le garder après les Jeux, on l’a tous adopté non? Vous êtes pour?” Renaud Pila, éditorialiste de LCI, résume un sentiment généralisé: l’anneau-flamme ou “vasque de Paris”, qui s’est élevé dans les airs à la fin de la cérémonie d’ouverture et qui brille depuis, fait l’unanimité.
L’intention serait désormais de pérpétuer le symbole au-delà des JO.
Comme la tour Eiffel
“Pour rappel, ajoute Renaud Pila, la Tour Eiffel construite pour l’Exposition universelle de 1889 n’avait aucune certitude de rester debout. C’est l’obstination de Gustave Eiffel et d’autres passionnés qui lui ont permis de durer, pour le plaisir du monde entier.” Cela sera-t-il le cas avec ce nouveau symbole? Ce pourrait être d’autant plus marquant qu’il s’agit d’une flamme… qui n’est pas une.
La maire de Paris Anne Hidalgo veut d’ailleurs “travailler” sur la possibilité de “garder” après les Jeux olympiques cette vasque olympique installée aux Tuileries, et les anneaux olympiques accrochés à la Tour Eiffel, a-t-elle dit lundi sur France Bleu Paris. Il y a “trois symboles sur lesquels on doit se pencher: les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel”, la vasque, “objet extraordinaire et magnifique”, et les statues des dix femmes françaises apparues sur la Seine dans le tableau “sororité” de la cérémonie d’ouverture, a énuméré la maire de Paris.
“Une flamme sans combustible, faite d’eau et de lumière, qui ne brûle pas mais qui illumine: c’est une première, signée EDF”, se félicite l’entreprise, qui en est à l’origine. Un symbole fort à l’heure de l’électrification massive de la société, en réponse au défi climatique.
Trois ans de travaux
“Projeter un puissant flux de lumière sur un nuage d’eau, il fallait y penser!, souligne EDF Une flamme électrique vivante et chaleureuse, sans combustible fossile: véritable prouesse technologique, l’anneau-flamme casse les codes. Les équipes d’EDF ont travaillé pendant près de trois ans avec Paris 2024 sur ce projet. Elles sont fières de leur contribution à l’un des symboles forts de Paris 2024.”
Pour créer cette anneau-flamme, le partenariat initié avec les organisateurs des Jeux a réactivé des travaux initiés en 2010 par les chercheurs et designers d’EDF, autour de la conception d’une flamme alternative à la combustion fossile pour la vasque des Jeux de Londres 2012. “Convaincues que, face aux énergies fossiles, l’électricité est une solution réaliste et mobilisatrice pour avancer vers un monde neutre en CO2, les équipes d’EDF ont alors travaillé sur une proposition de flamme 100 % électrique pour la Vasque de Paris 2024″, précise l’entreprise.
Quarante projecteurs
“Une solution a rapidement émergé, reposant sur la projection simultanée et maîtrisée d’un nuage de brume et d’un flux de lumière puissant, créant ainsi une flamme électrique vivante et chaleureuse, prolonge EDF. L’apparente simplicité de cette solution, rendue possible par les avancées technologiques sur les LEDs, cache de longues heures de travail pour concevoir un dispositif répondant à de nombreuses exigences : visibilité, esthétisme, résilience et brillance. La proposition développée dans le laboratoire Pulse Design d’EDF a reçu un accueil positif par les équipes de Paris 2024 et du CIO, réceptives à la force du symbole que porterait une Vasque olympique et paralympique éclairée par une flamme électrique.”
La création de la vasque est signée Mathieu Lehanneur, dédigné designer de l’année. Encore fallait-il faire en sorte que ce module s’élève dans le ciel. “Ce projet a exigé de nombreuses études et prototypes ainsi que la conception de composants d’éclairage et de brumisation sur mesure, précise EDF. L’anneau-flamme intègre ainsi 40 projecteurs d’une puissance lumineuse équivalente à 4 millions de lumens et 200 buses de brumisation haute pression. La consommation d’eau, de l’ordre de 3m3 par heure lorsque la Vasque est en vol, est réduite à 2m3 lorsqu’elle est au sol dans le Jardin des Tuileries.”
Le ballon-flamme est adopté, reste à voir s’il sera encore là dans cent ans. Politiquement, l’envie existe déjà.
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