La situation au Moyen-Orient plus dangereuse aujourd’hui qu’en 1973, selon Antony Blinken

Antony Blinken
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. © Belh-ga -AFP

La situation au Moyen-Orient est plus dangereuse qu’elle ne l’a été depuis des décennies, a constaté lundi le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

“Je dirais que nous n’avons pas connu de situation aussi dangereuse que celle à laquelle nous sommes confrontés actuellement dans la région depuis au moins 1973. Et sans doute même avant cela”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, à Washington. “Et c’est dans cet environnement que nous opérons.”

Craintes pour la sécurité

Le 6 octobre 1973, une coalition d’États arabes, dirigée par l’Égypte et la Syrie, avait attaqué Israël de manière inattendue le jour de Yom Kippour, l’un des jours les plus saints du calendrier juif. Le conflit, connu sous le nom de guerre du Kippour, avait duré 19 jours.

Les combats s’étaient déroulés principalement dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan. Les archives israéliennes indiquent que plus de 2.600 soldats avaient été tués et plus de 7.000 blessés.

Trois soldats américains ont été tués dimanche et environ deux douzaines d’autres ont été blessés lors d’une attaque de drone contre une installation militaire américaine en Jordanie, alimentant les craintes d’une aggravation de la crise au Moyen-Orient.

Les craintes en matière de sécurité dans l’ensemble du Moyen-Orient ont augmenté en raison de la guerre qu’Israël mène actuellement contre les militants palestiniens du Hamas à Gaza. Les États-Unis ont souligné à plusieurs reprises qu’ils ne voulaient pas que le conflit s’étende et devienne une guerre régionale.

Instabilité croissante

M. Blinken a mis en garde contre les tentatives d’exploiter le conflit au Moyen-Orient pour semer davantage d’instabilité. Il a prévenu que les États-Unis répondraient à toute tentative “de manière décisive”, tout en soulignant que l’objectif du gouvernement américain était d’empêcher une escalade dans la région.

Depuis le début de la nouvelle guerre de Gaza entre Israël et le Hamas islamiste en octobre, des milices pro-iraniennes ont mené des attaques quasi quotidiennes contre des bases militaires américaines en Irak et en Syrie. Le gouvernement américain a répondu par des frappes aériennes dans ces deux pays.

En outre, les rebelles houthis du Yémen, solidaires du Hamas, ont pris pour cible à plusieurs reprises des navires en mer Rouge. En réponse, les États-Unis et la Grande-Bretagne, avec le soutien d’autres alliés, ont mené des frappes militaires contre les milices soutenues par l’Iran au Yémen.

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