L’adoption finale du vaste projet de loi budgétaire de Donald Trump accuse du retard mercredi au Congrès américain, où plusieurs élus conservateurs affichent leur opposition au creusement de la dette publique prévu par ce texte phare du président républicain.
Après le Sénat, qui l’a approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants devait se prononcer dans la journée sur ce texte de plusieurs milliers de milliards de dollars.
Mais l’incertitude autour de l’issue du vote final a forcé les responsables républicains à mettre un frein au processus, en laissant ouvert pendant plusieurs heures des votes de procédure.
Avec une majorité de seulement huit sièges, le parti présidentiel ne peut pas se permettre plus de trois voix “contre” dans son propre camp. Le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, a affiché son optimisme dans l’après-midi. “On va y arriver ce soir”, a déclaré le “speaker” à la presse, avant de vanter les progrès effectués dans les négociations avec les réfractaires.
3.400 milliards de dollars de dette
Mardi, Donald Trump les avait exhortés à rentrer dans le rang, appelant à ce que “les républicains à la Chambre s’unissent” et “ignorent ceux qui font parfois les intéressants (vous savez qui vous êtes!)”.
Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, a estimé mardi que la “One Big Beautiful Bill” augmenterait la dette de plus de 3.400 milliards de dollars d’ici 2034. L’extension des crédits d’impôt coûterait à elle seule 4.500 milliards. Une prévision inacceptable pour plusieurs parlementaires conservateurs, adeptes de l’équilibre des finances publiques, et qu’ils citent comme raison de leur opposition au texte.