Le président de la Réserve fédérale américaine (la Fed), Jerome Powell, a clairement ouvert la porte la semaine dernière, lors de son traditionnel discours à Jackson Hole dans le Wyoming à une première baisse des taux.
“Le temps est venu pour un ajustement de politique monétaire. La direction à prendre est claire, le rythme des baisses de taux dépendra des données à venir, de l’évolution des perspectives et de l’équilibre des risques, entre maintien du plein-emploi et contrôle de l’inflation. Ma confiance a augmenté quant au fait que l’inflation est sur un sentier durable de retour à 2 %.”
C’est clairement le message que les marchés attendaient et le signal que la Fed procédera à une première réduction lors de la prochaine réunion de l’institution, les 17 et 18 septembre prochains. C’est aussi la dernière réunion avant les élections présidentielles du 5 novembre. Un autre signal clair…
On se souvient que les Bourses avaient connu un lundi noir au début du mois d’août en raison d’un ralentissement des créations d’emploi et d’un taux de chômage remonté à 4,3 % en juin. Des signes qui semblaient indiquer que les Etats-Unis étaient en voie de récession. Jerome Powell, à l’époque accusé de frilosité, a bien entendu le message.
“Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir un marché de l’emploi solide”, a-t-il déclaré. L’emploi redevient donc une priorité pour la Fed et c’est un autre signal que les marchés et les économistes attendaient. La majorité des analystes s’attendent à une baisse de 25 points de base le mois prochain. Les plus optimistes espèrent 50.
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