La croissance de la Belgique meilleure que celle de la zone euro l’an prochain

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Le PIB belge devrait croître de 0,7% en 2024, faisant de la sorte mieux que 0,3% attendu pour la zone euro, selon les perspectives économiques et financières pour le premier semestre 2024 qu’a partagées vendredi ING Belgique.

Cette performance s’explique par les stabilisateurs automatiques plus importants dont dispose le pays, dont l’indexation automatique des salaires, même si l’impact sur les finances publiques et la compétitivité menace de peser sur la croissance à plus long terme, prévient la banque.

L’année 2024 sera marquée par un ralentissement temporaire de l’économie, suivi d’une reprise au second semestre de l’année. La zone euro, qui s’est déjà légèrement contractée au troisième trimestre de cette année, devrait en effet être à la traîne “au mieux” pendant les trimestres d’hiver. À partir du deuxième trimestre en revanche, la croissance devrait se redresser progressivement, selon ING: les stocks des entreprises devraient être ramenés à des niveaux plus acceptables, ce qui relancera l’activité. La poursuite de la baisse de l’inflation et la perspective de taux plus faibles renforceraient par ailleurs la confiance tant des entreprises que des ménages, estime la banque.

   La croissance attendue “d’à peine 0,3%” en 2024 pour la zone euro serait la deuxième année consécutive de sous-performance, pointe ING.

Croissance mondiale

Les États-Unis, de leur côté, devront finalement faire face à une croissance temporairement négative, même si le taux de croissance de l’ensemble de l’année devrait encore se situer autour de 0,5%, prédit ING Belgique.

   Pour la Chine, les chiffres du PIB sont par contre moins fiables et le fait que le gouvernement chinois publie de moins en moins de données économiques rend l’estimation de l’état du cycle plus difficile, analyse la banque. On peut toutefois déjà constater que la confiance des consommateurs demeure faible, en raison d’un marché du travail plus fragile, tandis que le malaise actuel dans les secteurs de l’immobilier et de la construction reste un frein évident à l’expansion.

   La croissance devrait donc être plutôt faible mais cela s’explique surtout, selon Peter Vanden Houte, économiste en chef de la filiale belge de la banque néerlandaise, par un début d’année en demi-teinte.

Stratégie d’investissement

   Les taux d’intérêt à court terme pourraient, quant à eux, diminuer à partir du deuxième trimestre grâce à la baisse constante de l’inflation. Le potentiel de baisse des taux d’intérêt à long terme est, par contre, plus limité.

   En ce qui concerne la stratégie d’investissements, le maître-mot, selon ING, est de rester actif en utilisant notamment les liquidités disponibles pour accorder plus de place aux obligations de bonne qualité crédit dans les portefeuilles.

   Pour la banque, les actions des sociétés peu endettées et disposant d’une solide croissance bénéficiaire continueront à tenir le haut du pavé, en particulier dans le secteur des technologies de l’information, où l’IA générative s’est hissée au rang d’opportunité d’investissement à long terme, conclut ING Belgique.

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