La Chine limite ses exportations de graphite au nom de la “sécurité nationale”
La Chine annonce des restrictions additionnelles concernant ses exportations de graphite, un composant essentiel dans la fabrication des batteries pour les véhicules électriques. Ces mesures semblent être une réponse aux récentes actions américaines visant les puces électroniques.
Les États-Unis ont récemment mis en place de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs et de machines utilisées dans leur fabrication vers la Chine, au nom de la “sécurité nationale”. Ces mesures visent à restreindre l’accès des entreprises chinoises à ces équipements.
Depuis plusieurs mois, les États-Unis cherchent à limiter l’accès de la Chine aux technologies de pointe, provoquant des tensions. La Chine est opposée à cette politique, la jugeant contraire aux règles du commerce international.
En juillet, la Chine avait déjà annoncé des contrôles d’exportation plus stricts sur des produits contenant du gallium et du germanium, des matières premières essentielles à la fabrication de puces électroniques.
Autorisations pour vendre certains types de graphite
Selon les nouvelles mesures révélées vendredi, les exportateurs chinois devront désormais obtenir des autorisations pour vendre certains types de graphite à des clients étrangers. Le ministère du Commerce a justifié ces contrôles à l’exportation en invoquant la nécessité de préserver la sécurité nationale et les intérêts du pays.
Le graphite est largement utilisé dans la fabrication de batteries lithium-ion pour les téléphones portables et les véhicules électriques. La Chine, qui représente 65% de la production mondiale selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis, est un acteur majeur dans ce secteur.
Une demande en constante augmentation
Les produits soumis à ces restrictions comprennent des matériaux à base de graphite de haute pureté, de haute résistance et de haute densité, ainsi que le graphite naturel en paillettes.
La demande mondiale de graphite est en constante augmentation en raison de la croissance du marché des véhicules électriques et des besoins en batteries.
Le ministère a souligné que ces ajustements dans les contrôles d’exportation ne visaient aucun pays ou région spécifiquement, et que les exportations conformes aux réglementations en vigueur seraient autorisées.
Les tensions entre Pékin et Washington ont principalement porté sur le commerce et les technologies ces dernières années. L’Union européenne a également exprimé sa volonté de réduire sa dépendance économique vis-à-vis de la Chine, récemment ouvrant une enquête sur les subventions accordées par les autorités chinoises aux constructeurs nationaux de véhicules électriques, les accusant de pratiquer des prix inférieurs à ceux de leurs homologues européens.