La Chine assure la Corée du Nord de son soutien

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a souligné lundi le “ferme soutien” de son pays à la Corée du Nord, après un nouveau tir de missile balistique par Pyongyang qui attise les tensions dans la péninsule coréenne.

La Chine qui partage une frontière commune avec la Corée du Nord est le principal soutien politique et économique de ce pays reclus visé par une multitude de sanctions internationales. “Face aux turbulences au niveau international, la Chine et la (Corée du Nord) se sont toujours fermement soutenues et fait confiance l’une et l’autre”, a affirmé Wang Yi lors d’une rencontre à Pékin avec le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères Pak Myong Ho, selon un compte-rendu de la diplomatie chinoise.

“L’amitié traditionnelle entre la Chine et la (Corée du Nord) nouée et entretenue par les anciens dirigeants des deux pays est un atout précieux”, a souligné Wang Yi. Ces propos ont été rapportés après le tir lundi par la Corée du Nord d’un missile capable de potentiellement frapper les Etats-Unis, d’après l’armée sud-coréenne et les autorités japonaises. La veille, Pyongyang avait tiré cette fois un missile balistique de courte portée en direction de la mer de l’Est, également connue sous le nom de mer du Japon, selon l’état-major interarmées de la Corée du Sud.

Samedi, l’agence de presse officielle de Corée du Nord KCNA a indiqué que le vice-ministre des Affaires étrangères Pak Myong Ho avait échangé à Pékin “des points de vue sur le renforcement des relations bilatérales en 2024” avec son homologue chinois Sun Weidong. Les deux responsables ont notamment discuté de “questions d’intérêt commun et (…) du renforcement de la coopération stratégique entre les deux pays”, indiquait KCNA.

La Corée du Nord, qui détient l’arme nucléaire, a annoncé l’an dernier une doctrine rendant “irréversible” ce statut et l’autorisant à mener une frappe atomique préventive en cas de menace existentielle contre son régime. Son statut d’Etat nucléaire a en outre été inscrit en septembre dans sa Constitution. En novembre, la Corée du Nord a réussi à mettre en orbite un satellite d’espionnage militaire, capable, selon elle, de lui fournir des images de sites militaires américains et sud-coréens.

Dimanche, un porte-parole du ministère nord-coréen de la Défense a fustigé un projet de la Corée du Sud et des Etats-Unis d’ajouter un exercice nucléaire à leurs manoeuvres annuelles conjointes l’an prochain, et menacé d’une “contre-attaque préventive et mortelle”.

Partner Content