La banque centrale américaine, la Fed, doit rester “totalement indépendante de toute influence politique”, a estimé dimanche le principal conseiller économique de Donald Trump, Kevin Hassett, également considéré comme un des favoris pour prendre la tête de l’institution en mai prochain.
“La politique monétaire de la Réserve fédérale doit rester totalement indépendante de toute influence politique. Dont celle du président Trump”, a déclaré M. Hassett, interrogé à l’antenne de CBS.
“L’indépendance de la Banque centrale est quelque chose sur laquelle républicains, démocrates et la Maison Blanche sont d’accord”, a-t-il assuré, soulignant que “dans les pays où leurs leaders ont pris le pas sur la banque centrale, cela entraîne de l’inflation et de la pauvreté pour les consommateurs”.
Trump critique la gestion de Jerome Powell
Mais dans le même temps, Kevin Hassett s’est demandé si “la direction actuelle de la Fed est aussi indépendante que nous le souhaiterions? Je crois que c’est un point qui est actuellement contesté”.
Avant même son retour à la Maison Blanche, Donald Trump s’en est pris régulièrement au président actuel de l’institution, Jerome Powell, qu’il avait lui-même nommé durant son premier mandat, estimant que ce dernier agissait trop tardivement sur les taux imposés par la Fed, une pression qui n’a fait que s’accentuer depuis.
Il avait envisagé un temps de le renvoyer avant de renoncer devant la fébrilité des marchés financiers, qui comptent sur la banque centrale pour lutter contre l’inflation, et paraît désormais préférer attendre la fin du mandat de M. Powell, en mai prochain.
Cité parmi les principaux successeurs de M. Powell, Kevin Hassett a refusé de se prononcer, assurant être “parfaitement heureux” dans son travail actuel.
Une bataille juridique autour des droits de douane
Interrogé par ailleurs au sujet de la décision à venir de la Cour suprême, qui doit trancher rapidement sur la légalité d’une grande partie des droits de douane, M. Hassett s’est montré très optimiste, jugeant une décision négative comme étant un “scénario très improbable”.
Des États démocrates et une coalition de petites entreprises ont attaqué en justice la légalité des droits de douane allant de 10 à 50 % imposés depuis début août par Donald Trump sur la quasi-totalité des produits entrant dans le pays.