Israël salue les nouvelles sanctions américaines contre la CPI, consternation en France

Donald Trump et Benyamin Netanyahou (archives: 4 février) © © Andrew Leyden/ZUMA Press Wire)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a salué mercredi les nouvelles sanctions américaines annoncées contre quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI).

“Je félicite Marco Rubio, le secrétaire d’État des États-Unis, qui a décidé d’imposer des sanctions contre les juges de la Cour pénale internationale à La Haye”, a déclaré Benjamin Netanyahou dans un communiqué. “C’est une action décisive contre la campagne de diffamation et de mensonges visant l’État d’Israël (et son armée) en faveur de la vérité et de la justice”, a ajouté le Premier ministre, lui-même visé depuis novembre 2024 par un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza.

Washington accentue la pression

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre deux juges et deux procureurs de la CPI. “Les États-Unis ont clairement et fermement exprimé leur opposition à la politisation de la CPI”, a précisé le secrétaire d’État, en soulignant que l’institution basée à La Haye représentait “une menace pour la sécurité nationale et a été utilisée comme un instrument de guerre juridique contre les États-Unis et leur proche allié Israël”.

L’administration Trump entretient un conflit de longue date avec l’institution internationale. La colère de Washington s’est intensifiée après l’émission d’un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien.

Les mesures annoncées consistent en une interdiction d’entrée sur le sol américain et le gel des avoirs éventuels détenus aux États-Unis, ainsi que toute transaction financière avec eux.
Ni les États-Unis ni Israël ne sont membres de la CPI, juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Ils ne reconnaissent pas sa capacité à poursuivre leurs ressortissants.

Consternation de la France

La France a exprimé mercredi sa “consternation” après la décision des Etats-Unis de prendre de nouvelles sanctions contre quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), dont un juge français, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.

La France “exprime sa solidarité à l’égard des magistrats visés par cette décision”, parmi lesquels le juge français Nicolas Guillou, et estime que les sanctions américaines sont “contraires au principe d’indépendance de la justice”, a souligné un porte-parole du ministère, alors que les Etats-Unis les justifient par “une politisation” de la CPI.

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