Israël aurait riposté en Iran, de façon limitée, par crainte d’un embrasement régional

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assistant à une réunion du cabinet de guerre au ministère israélien de la Défense à Tel Aviv, Israël. (Xinhua)
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Trois explosions près d’une base militaire dans le centre du pays, non loin d’Ispahan. Des frappes “limitées”. Un signal qui pourrait être envoyé par Israël: le territoire iranien peut être touché, ainsi que les installations nucléaires.

Israël avait promis une riposte après la réplique iranienne à coup de drones et de missiles. Pour la première fois, l’Iran avait attaqué directement le territoire israélien, pour répondre à l’attaque israélienne contre son consulat en Syrie.

Oeil pour oeil, dent pour dent. Cela semblerait continuer. Tout en restant à la lisière d’une risque majeur d’embrasement régional. Israël aurait mené une riposte avec des explosions recensées dans la région d’Ispahan où se trouvent des sites nucléaires iraniens. Il sagirait de drones.

Aucune confirmation officielle n’a encore été exprimée et le flou demeure: l’armée israélienne ne fait aucun commentaire “pour le moment”, tandis que les Américains confirment simplement que les Israéliens avaient évoqué une riposte ces jours-ci.

Selon CNCB, il s’agirait de frappes “limitées”, et “aucun dégât” n’aurait été provoqué sur les sites nucléaires, a indiqué l’AIEA.

Selon des médias iraniens, ce ne serait d’ailleurs… pas une attaque de l’étranger. Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Sayyid Abdolrahim Mousavi, a affirmé : « Grâce à notre vigilance, plusieurs objets volants ont été abattus », sans précisers’il s’ag issait de drones et sans mentionner Israël.

Tandis que certains “faucons” israéliens dénoncent la “faiblesse” de cette riposte.

Trois explosions dans le centre du pays

Ce vendredi matin, Téhéran a fait état de trois explosions près d’une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l’agence officielle Fars. L’armée israélienne a indiqué à l’AFP ne pas avoir de commentaire “pour le moment” au sujet de ces explosions.

Des drones ont été abattus mais il n’y a pas eu d’attaque par missiles “jusqu’à présent”, ont indiqué les autorités iraniennes. Et les installations nucléaires basées dans la région d’Ispahan (centre), sont “totalement en sécurité”, a précisé l’agence Tasnim.

Ce pourrait toutefois être un signal envoyé paer Israël: nous pouvons, nous aussi, toucher votre territoire. Le fait que ces explosions soient recensées non loin des sites nucléaires pourrait ne pas être un hasard.

L’Agence internationale de l’énergie atomique annonce sur X qu'”aucun dommage sur des sites nucléaires de l’Iran”. “L’AIEA suit la situation de très près”, précise-t-elle.

Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, évoque une piste sur X: “Hier, nous citions un diplomate qui anticipait une attaque israélienne en Iran à partir de l’Azerbaïdjan voisine, apparemment des drones ou autres engins volants auraient été tirés cette nuit depuis l’intérieur du territoire iranien contre une base militaire d’Ispahan, selon certains témoignages rapportés ce matin par des médias Iraniens.”

Mouvement américains restreints

Un haut responsable américain, cité par des chaînes américaines, a reconnu qu’Israël avait prévenu d’une possible riposte, que Washington « n’a pas approuvée », rapporte Le Monde.

L’ambassade américaine en Israël a ordonné vendredi à ses employés et à leurs familles de limiter leurs déplacements à l’intérieur du pays, quelques heures après des explosions rapportées en Iran et attribuées par des responsables américains à Israël.

L’ambassade indique sur son site internet que “les employés du gouvernement américain et les membres de leurs familles” ne peuvent voyager “pour motifs personnels” en dehors des grandes villes de Tel-Aviv, Jérusalem et Beersheva. Cet avis de sécurité, valable “jusqu’à nouvel ordre”, signifie qu’ils ne peuvent en particulier se rendre dans le nord du pays, près de la frontière libanaise où l’armée israélienne et le Hezbollah pro-iranien échangent des tirs quasi-quotidiens depuis octobre.

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