Etat de l’Union: l’Europe ouvre une enquête antisubventions sur les véhicules électriques chinois
La Commission ouvre une enquête antisubventions sur les véhicules électriques en provenance de Chine, a annoncé sa présidente Ursula von der Leyen mercredi, au cours de son discours annuel sur l’état de l’Union européenne.
Dans ce discours, le dernier de ce type sous cette législature, Mme Von der Leyen est revenue sur les quatre années écoulées depuis la mise en place de son équipe. Elle a aussi envisagé les 300 prochains jours avant les élections, soulignant la nécessité de faire aboutir plusieurs dossiers en cours, dont le pacte sur la migration et l’asile.
L’Allemande s’est attardée sur les défis auxquels fait face l’industrie européenne, dont la concurrence inéquitable de la Chine. “Nous n’avons pas oublié combien notre industrie solaire avait pâti des pratiques commerciales déloyales de la Chine”, a-t-elle rappelé, en se tournant vers un autre secteur menacé.
“Les marchés mondiaux sont aujourd’hui inondés de voitures électriques chinoises bon marché, dont le prix est maintenu artificiellement bas par des subventions publiques massives. Cela fausse notre marché. Je vous annonce donc aujourd’hui que la Commission ouvre une enquête antisubventions sur les véhicules électriques en provenance de Chine. L’Europe est ouverte à la concurrence. Pas à un nivellement par le bas”, a-t-elle dit. Les dossiers de concurrence ont été repris il y a peu par le commissaire belge Didier Reynders.
Poursuivre son dialogue avec la Chine
Pour autant, L’UE doit maintenir ses lignes de communication ouvertes et poursuivre son dialogue avec la Chine, a confirmé la cheffe de l’exécutif européen. “Parce qu’il y a aussi des sujets sur lesquels nous pouvons et devons coopérer. Réduction des risques, pas découplage – ce sera mon approche envers les dirigeants chinois lors du sommet UE-Chine qui se tiendra plus tard cette année.”
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