En Caroline du Nord, Trump étrille Harris sur l’inflation

Donald Trump a vertement critiqué mercredi le bilan économique des démocrates lors d’un meeting en Caroline du Nord, deux jours avant un déplacement de sa nouvelle rivale Kamala Harris dans le même Etat et sur le même thème.

Durant près de quatre ans, Kamala n’a fait que de se marrer, tandis que l’économie américaine s’enfonçait dans la crise“, a lancé le candidat républicain, accusant la vice-présidente d’avoir “jeté des milliards de dollars par la fenêtre“.

 “Votez Trump et vos revenus augmenteront, vos économies aussi“, a-t-il promis à ses partisans réunis à Asheville, une ville d’artistes et de randonneurs, pourtant connue pour être un bastion progressiste des Appalaches. “Votre budget essence va chuter, tout comme vos factures de climatisation et de chauffage“, a assuré l’ancien président promettant de réduire les prix de l’électricité et de l’énergie de “moitié” en un an.

 Donald Trump accuse depuis des années les démocrates d’être responsables d’une hausse des prix “dévastatrice” aux Etats-Unis, alors que l’inflation y recule et la croissance américaine  reste robuste. Après un rebond début 2024, l’inflation a bien poursuivi son ralentissement au mois de juillet, à 2,9% sur un an, selon des données publiées mercredi.

Pas de deux pour Biden et Harris

Pas de deux pour Joe Biden et Kamala Harris devront effectuer jeudi un pas de deux politiquement délicat lors d’un déplacement dans le Maryland, près de Washington, pour des discours consacrés à l’économie et plus précisément au pouvoir d’achat, l’un des grands axes de la politique économique de Joe Biden et l’une des grandes vulnérabilités politiques des démocrates.

C’est la première fois que Kamala Harris et Joe Biden feront campagne ensemble, même s’il s’agit à proprement parler d’un déplacement dans leurs fonctions officielles, et non d’un meeting ou d’une levée de fonds.

Le rapport de force entre la démocrate de 59 ans et le chef d’Etat de 81 ans a évidemment été bouleversé. Sur le plan protocolaire, Joe Biden a toujours la préséance. Mais en renonçant à sa candidature, il a perdu tout capital politique, surtout au vu de l’indiscutable élan pris jusqu’ici par la vice-présidente. Kamala Harris a réussi à rattraper voire dépasser légèrement Donald Trump selon les sondages dans certains Etats clés, ce que Joe Biden, plombé par les inquiétudes sur son âge, n’avait jamais réussi à faire.

“Je cherche un boulot”

A en croire la presse américaine, le président, dont la position était devenue intenable après un débat calamiteux fin juin avec Donald Trump, a plus ou moins accepté d’entrevoir la fin d’une carrière politique entamée il y a plus de cinquante ans. “Je cherche un boulot”, a-t-il même blagué mercredi, en recevant des influenceurs à la Maison Blanche. Mais il nourrirait toujours de l’amertume envers certains dirigeants démocrates de haut rang, estimant qu’ils l’ont poussé vers la sortie.

Jusqu’ici, le président était resté à l’écart de la campagne de Kamala Harris.

Tracer sa propre voie

La vice-présidente doit tracer sa propre voie, sans renier ouvertement les politiques menées par le président qu’elle seconde depuis janvier 2021.

Sans bouder ostensiblement Joe Biden, Kamala Harris ne voudra sans doute pas s’encombrer de ce président impopulaire, certes doté d’un certain capital sympathie auprès des démocrates, mais incapable de chauffer les salles à la manière d’un orateur vibrant tel que Barack Obama.

Les deux présidents, l’actuel et l’ancien, s’exprimeront la semaine prochaine lors de la convention démocrate de Chicago.

Débat entre co-listiers

 Le candidat démocrate à la vice-présidence des Etats-Unis, Tim Walz souhaite qu’un débat ait lieu avec son rival républicain J.D. Vance, co-listier de Donald Trump, selon CBS News, qui a annoncé avoir soumis plusieurs dates à cet égard aux deux hommes politiques. M. Walz a réagi plus tard en lançant “Je te vois le 1er octobre J.D.

Il n’est pas encore connu si M. Vance a accepté l’invitation. La semaine passée, il avait assuré sur la chaîne CNN vouloir “absolument” débattre avec Tim Walz. Il a toutefois encore précisé qu’il voulait d’abord que M. Walz soit officiellement désigné comme candidat à la vice-présidence par les démocrates.

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