L’officialisation des nouveaux droits de douane américains a plongé vendredi les Bourses mondiales dans le rouge, bien que leur application soit repoussée au 7 août, permettant à plusieurs pays de négocier jusqu’au dernier moment pour éviter des surtaxes excessives.
Washington affirme vouloir « restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains » en imposant des taxes allant de 10 % à 41 % contre environ 70 partenaires commerciaux, relançant ainsi une forte incertitude économique mondiale.
Des pays asiatiques se félicitent déjà d’accords trouvés, tandis que d’autres, du Canada à la Suisse, restent sous le choc face à des barrières parfois prohibitivement élevées.
Les marchés mondiaux en berne
Vendredi, les places européennes ont fortement reculé : Paris perdait 2,17 %, Francfort 1,85 %, Londres 0,60 % et Milan 1,86 %. En Asie, les marchés chinois et japonais étaient en léger retrait, mais Séoul chutait de 3,88 %. À Wall Street, les contrats à terme présageaient une ouverture marquée par une baisse significative.
Donald Trump, partisan assumé du protectionnisme, a signé jeudi soir le décret d’application, mais a accordé un délai jusqu’au 7 août pour l’entrée en vigueur, au lieu du 1ᵉʳ août initialement prévu, afin de laisser le temps aux douanes de se préparer.
Ce délai offre néanmoins une ultime fenêtre de négociations pour certains pays.
Des pays sous pression, d’autres dans l’incertitude
L’Afrique du Sud négocie intensivement face à un taux de 30 % imposé par Washington, menaçant jusqu’à 100 000 emplois, selon sa banque centrale. Taïwan, frappé d’un droit de 20 %, s’efforce d’obtenir un taux raisonnable, notamment pour son industrie des puces électroniques. Quant à la Suisse, elle se déclare « surprise » par un surtaxe de 39 %, bien supérieur à celui appliqué à l’UE, mais souhaite toujours trouver une issue négociée malgré « un grand regret ».
Pour d’autres pays, les surtaxes reflètent des négociations antérieures : l’UE, le Japon et la Corée du Sud sont taxés à 15 %, le Royaume-Uni à 10 %. L’UE a obtenu des exemptions pour certains secteurs-clés, alors qu’avant cette présidence, les droits moyens pour les biens européens étaient de 4,8 %.
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