Alors que les attaques meurtrières se multiplient sur l’Ukraine, le président américain s’en prend vivement à son homologue russe. S’il veut conquérir tout le pays, cela entraînera la chute de la Russie, lance-t-il. Mais il n’épargne pas le président ukrainien pour autant. “Ce n’est pas ma guerre.” S’en lavera-t-il les mains?
Le président américain, Donald Trump, est coutumier des déclarations fortes sur les réseaux sociaux, avec des mots en majuscule. Rien de nouveau sous le soleil. Mais celle déposée ce lundi 26 mai marque quelque chose.
“J’ai toujours eu une bonne relation avec Vladimir Poutine, de Russie, mais quelque chose lui est arrivé, entame-t-il. Il est devenu complètement FOU!“. Comme une façon de confirmer ce que beaucoup de dirigeants ont dit avant lui: depuis la crise du Covid, le président russe s’est enfermé dans une paranoïa sans fin.
“La chute de la Russie”
“Il tue sans raison un grand nombre de gens, et je ne parle pas seulement de soldats, poursuit le président américain. Des missiles et des drones sont lancés contre les villes d’Ukraine, sans aucune raison.” Depuis les propositions de cessez-le-feu et les amorces de dialogue entre la Russie et l’Ukraine, les attaques meurtrières se sont multipliées. C’est la preuve, disent les dirigeants européens, que Poutine ne veut pas la paix.
“J”ai toujours dit qu’il voulait TOUTE l’Ukraine, pas une partie de celle-ci, poursuit Donald Trump, et cela le démontre sans doute, mais si c’est le cas, cela entraînera la chute de la Russie.” Jamais un président américain n’avait dit cela aussi clairement.
“Zelensky devrait arrêter”
Le président américain ne ménage pas pour autant son homologue russe. “Le président Zelensky n’aide pas son pays en parlant de la façon dont il le fait, ajoute-t-il. Tout ce qui sort de sa bouche pose problème, je n’aime pas cela et il ferait mieux d’arrêter.”
Et de reprendre son leitmotiv: “C’est une guerre qui n’aurait pas débuté si j’avais été président. C’est la guerre de Zelensky, de Poutine et de Biden.” Donald Trump dit essayer d’éteindre cet incendie né d’une “grosse incompétence” et de “haine”.
On sent la colère forte. Finira-t-il par s’en laver les mains? Ou son égo et son désir d’un Prix Nobel de la Paix resteront plus forts?
“La paix? Quelle paix? Au 1186e jour de la plus grande guerre en Europe depuis 1945, l’Ukraine subit une nouvelle attaque massive, écrivait l’historien britannique Timothy Garton Ash, auteur d’une passionnante Histoire personne de l’Europe (éd. Stock). L’Europe doit être préparée à un long combat.”