Trump nomme Musk à la tête d’un ministère de l’efficacité gouvernementale : “Votre argent est gâché”
Le président américain élu Donald Trump confirme que Elon Musk, homme le plus riche du monde et patron de Tesla et SpaceX, est bien un devenu un ses hommes clés. Le voilà à la tête d’un nouveau ministère de l’”efficacité gouvernementale”, cogéré avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy, qui avait un temps été candidat aux élections primaires républicaines pour la Maison Blanche.
Le président américain élu Donald Trump a annoncé mardi qu’il comptait nommer Elon Musk, homme le plus riche du monde et patron de Tesla et SpaceX, à la tête d’un ministère de l'”efficacité gouvernementale”. Il gèrera ce ministère nouvellement créé conjointement avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy, qui avait un temps été candidat aux élections primaires républicaines pour la Maison Blanche.
“Des ondes de choc dans le système”
“Ensemble, ces deux Américains formidables traceront le chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper dans les dépenses inutiles, et restructurer les agences fédérales”, a déclaré le président élu dans un communiqué, assurant que ces deux alliés de sa campagne allaient “envoyer des ondes de choc dans le système”.
Il a aussi annoncé qu’il comptait placer au poste du ministère de la Défense un présentateur de la chaine conservatrice Fox News, Pete Hegseth, présentateur sur Fox News et ancien major dans l’armée américaine. “Avec Pete à la barre, les ennemis [des Etats-Unis d’]Amérique sont prévenus: nos forces armées connaîtront à nouveau la grandeur et l’Amérique ne reculera jamais”, a déclaré le futur président américain dans un communiqué.
Donald Trump a également annoncé mardi qu’il comptait nommer la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, comme ministre de la Sécurité intérieure, un portefeuille qui comprend notamment les douanes et les gardes-frontières. Alliée fidèle du président élu, “elle travaillera de près” avec Tom Homan, qui s’est vu confier le dossier brûlant du contrôle de l’immigration, selon un communiqué de Donald Trump.
Fidèle de Trump… jusqu’où?
Reste à savoir comment deux personnalités notoirement égocentriques telles qu’Elon Musk et Donald Trump vont s’entendre à long terme.
Né le 28 juin 1971 en Afrique du Sud d’un père ingénieur et d’une Canadienne mannequin, l’homme le plus riche du monde, naturalisé Américain, est devenu la figure la plus controversée du néo-capitalisme. Il partage ses ambitions extra-planétaires et ses idées techno-libertariennes avec plus de 200 millions d’abonnés sur la plateforme qu’il a rachetée en 2022, changeant son nom de “Twitter” à “X”.
Elon Musk, 53 ans, s’est jeté à corps perdu dans la campagne de Donald Trump dans les dernières semaines. Les images du multimilliardaire – Forbes estime sa fortune à plus de 300 milliards de dollars – bondissant sur scène pendant un meeting du républicain en Pennsylvanie ont fait le tour du monde. Mais c’est à Madison Square Guarden qu’il a eu des mots durs contre les dépenses gouvernementales qualifiées de simple taxation : “Votre Argent est gâché et le ministère va arranger ça.” Dans une conférence, il pointait les dépenses “gigantesques de la défense.”
Son comité de soutien a organisé une loterie offrant quotidiennement un million de dollars à des électeurs inscrits dans les Etats-clés qui acceptaient de signer une pétition conservatrice en faveur de la liberté d’expression et du droit à porter des armes. Il a investi plus de 100 millions de dollars dans la campagne du président élu, et a utilisé son réseau social, sur lequel il publie sans discontinuer, comme une caisse de résonance.
Le voilà donc ministre, en plus d’être à la tête de Tesla, premier constructeur de véhicules électriques au monde, et de SpaceX, sa société spatiale.
Sa ligne libertarienne, ouvertement masculiniste, et ses critiques virulentes de l’immigration, l’ont rendu de plus en plus populaire dans la droite américaine. Jusqu’à séduire, donc, Donald Trump, qui l’a qualifié de “super génie” dans son discours de victoire. Elon Musk a aussi le goût des théories du complot: il a affirmé par exemple cette année que le Parti démocrate “importait délibérément des migrants en situation irrégulière” pour accroître son assise électorale. En juillet, il avait annoncé avec fracas qu’il allait déplacer au Texas le siège de SpaceX et de X, en signe de protestation au passage d’une loi sur les élèves transgenres en Californie, un Etat que les républicains critiquent sans cesse pour ses politiques progressistes. Il y avait déjà déménagé en 2021 le siège de Tesla.
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