Carles Puigdemont de retour en Espagne, sept ans après, avant de disparaître…
Le leader indépendantiste, longtemps exilé en Belgique, s’est exprimé devant ses partisans à Barcelone. Il devait assister à l’investiture du nouveau président socialiste, mais il était absent. Menacé d’arrestation, on le recherche.
Le leader indépendantiste Carles Puigdemont est de retour sur le sol catalan après sept ans d’exil, malgré son mandat d’arrêt. L’homme est réapparu, jeudi à Barcelone, où il a pris la parole lors d’un rassemblement organisé à proximité du Parlement devant des milliers de sympathisants, selon l’AFP.
“Visiblement essoufflé, Puigdemont est sur scène à Barcelone face à ses militants euphoriques, a commenté la journaliste Elise Gazengel, présente sur place. Il s’empresse de faire son discours dénonçant ‘sept ans de répression’ et affirmant qu’il ne “renonçerait pas”. “Nous ne sommes pas intéressés par un pays où les lois d’amnistie n’amnistient pas”, a-t-il notamment déclaré.
Un discours de cinq minutes, après lequel il a littéralement disparu. Les Mossos, forces de l’ordre catalanes, disent avoir activé une opération “Jaula” pour tenter de le localiser. Des barrages sont placés sur les routes. Sur les réseaux sociaux, des partisans indépendantistes s’amusent en le comparant à Houdini, tandis que les nationalistes de Vox crient au scandale face à l’incurie de la justice espagnole, incapable de mettre la main sur lui.
L’investiture du président socialiste, sans lui
On devait le retrouver ensuite dans l’enceinte du parlement catalan pour assister à l’investiture du nouveau président catalan, le socialiste Salvador Illa. L’arrivée au pouvoir de ce dernier marque le retour d’un président fidèle au lien avec l’Espagne, même s’il est soutenu par les indépendantistes d’ERC (Esquerra Republicana de Catalunya), la gauche républicaine. Mais Carles Puigdemont était absent.
Tant ses partisans que les journalistes présents sur place s’attendaient à une éventuelle arrestation de Carles Puigdemont. Toujours accusé de malversation financière dans le cadre du référendum pour l’indépendance de 2017, Carles Puigdemont pourrait être intercepté par la police.
L’ex-président de l’exécutif de la communauté autonome espagnole vivait en exil depuis 2017. Il avait créé une maison de la Catalogne dans sa résidence de Waterloo.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici