Kelly Ortberg, patron de Boeing depuis début août, a affirmé vendredi que mettre un terme à la grève qui bloque depuis une semaine les deux principales usines de l’avionneur était la “priorité absolue”, évoquant une “déception” face au manque de progrès dans les négociations.
“Lever la grève est la priorité absolue. Au-delà de cela, nous devons travailler ensemble pour restaurer les capacités fondamentales à travers notre groupe et je pense fermement que notre équipe en a l’aptitude”, a indiqué M. Ortberg, dans un message adressé aux employés, disant “avoir hâte de s’engager sur le chemin de la reprise”. Il est revenu sur les deux jours de négociations, sous l’égide d’une médiation fédérale, avec l’IAM-District 751, branche du syndical international des machinistes dans la région de Seattle (nord-ouest). “Bien que nous soyons déçus que ces discussions n’aient pas permis de progresser davantage, nous restons déterminés à parvenir à un accord aussi vite que possible, qui reconnaisse le dur labeur de nos employés et qui mette fin à l’arrêt de travail”, a poursuivi M. Ortberg, affirmant que le groupe avait fait des “efforts de bonne foi pour (…) mener des négociations pertinentes”.
40% de hausse salariale
Plus de 33.000 employés de la région de Seattle sont en grève depuis le 13 septembre après avoir rejeté le projet de convention collective élaboré lors de discussions entre Boeing et les négociateurs du District 751 depuis mars. Ils réclament au moins 40% de hausse salariale et le rétablissement du dispositif de retraite supprimé en 2014. L’offre sur la table prévoit une hausse de 25%, la suppression d’une prime annuelle et un refus concernant la retraite. Une source syndicale a indiqué vendredi à l’AFP que l’avionneur n’avait rien changé à ce stade à son offre initiale. Selon elle, les discussions devraient reprendre la semaine prochaine mais aucune date n’est fixée.
