Donald Trump poursuit l’expansion de sa marque avec une nouvelle offensive commerciale : la vente de téléphones et de forfaits mobiles. Après avoir capitalisé sur sa propre cryptomonnaie, le président américain transforme à nouveau son image politique en un levier business. Un filon décidément très lucratif.
Entre politique et business, le mélange des genres se poursuit pour Donald Trump. Après avoir lancé son propre réseau social (Truth Social) et une cryptomonnaie à son nom ($TRUMP), le président américain étend maintenant son empire entrepreneurial à celui de la téléphonie mobile, avec le lancement d’un smartphone Androïd 100 % américain et d’un forfait mobile.
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Le Trump T1
Ce lundi, la Trump Organization a en effet annoncé le lancement d’un portable fabriqué aux États-Unis et proposé en précommande au prix de 499 dollars. Comme les nouvelles moulures du Bureau ovale, le Trump T1 présente des finitions dorées. Avec un boîtier aux couleurs du drapeau américain et un marketing patriotique, son design clinquant a tout pour plaire à l’électorat MAGA auquel il s’adresse ouvertement.
Côté connectivité, le réseau lancé sous la marque Trump Mobile s’appuie sur l’infrastructure des opérateurs Verizon, T-Mobile et AT&T. Il propose un forfait unique baptisé “The 47 Plan”. Pour 47,45 dollars par mois, un autre clin d’œil aux deux mandats de 45ᵉ et 47ᵉ président des États-Unis, le forfait inclut appels, SMS et data illimités, ainsi que des services annexes comme l’assistance routière ou de la téléconsultation médicale.
Les cryptos, l’immobilier…
Le nouveau filon sera-t-il aussi juteux que les précédents ? Hostile aux cryptomonnaies lors de son premier mandat, Donald Trump a depuis changé de cap… et de stratégie. En moins d’un an, il aurait empoché 57 millions de dollars grâce à la vente de ses propres tokens, selon une déclaration de revenus rendue publique par la Maison-Blanche.
On se souviendra en effet que, quelques heures avant sa nouvelle investiture, en janvier, le président élu avait lancé sur la blockchain Solana sa propre cryptomonnaie, le $TRUMP. Et ce, via un accord avec World Liberty Financial, une plateforme crypto dont il détient des parts. Un business consolidé dans la foulée avec la nomination par Trump de Paul Atkins – un fervent partisan des cryptomonnaies – à la tête de la SEC, le régulateur des marchés financiers. A quoi s’ajoute désormais aussi la mise en place une réserve stratégique fédérale alimentée par des bitcoins saisis.
Cette stratégie d’enrichissement personnel ne s’arrête pas aux cryptos ou à la téléphonie mobile. Il y a bien évidemment aussi l’immobilier, notamment de luxe et à l’international, autre pilier du “Trump business model”. Dernier projet en date ? Un complexe situé à Doha, au Qatar, estimé à 5,5 milliards de dollars, incluant un golf, des villas Trump et une tour hôtelière, le tout dans un resort de 7 kilomètres de front de mer. Des investissements directement alimentés par des fonds venus des Émirats, et qui profitent à la famille Trump.