L’accord commercial conclu dimanche entre les États-Unis et l’Union européenne ne lève pas les incertitudes qui pèsent sur le secteur pharmaceutique, selon les communiqués diffusés mardi par pharma.be et l’EFPIA, leurs fédérations belge et européenne respectives.
Dimanche soir, le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé un accord sur les droits de douane. Selon les termes généraux, les États-Unis appliqueront désormais un tarif de 15 % sur les importations en provenance de l’UE.
Toutefois, le sort réservé aux produits pharmaceutiques reste confus. Après l’annonce, Donald Trump a déclaré que l’accord n’incluait pas ce secteur, laissant entendre que ces produits pourraient être soumis à un tarif plus élevé. De son côté, Ursula von der Leyen maintient que le taux de 15% s’applique bien à l’industrie pharmaceutique.
Progrès et innovation
Tout en affirmant suivre le dossier de près, l’EFPIA déplore le recours aux droits d’importation, un “instrument brutal qui perturbera les chaînes d’approvisionnement et aura un impact sur les investissements en recherche et développement”. L’organisation estime qu’il existe “des moyens plus efficaces pour promouvoir le progrès mondial en matière de soins aux patients et de croissance économique”.
Pharma.be plaide de son côté pour un renforcement de l’innovation via un “climat propice aux entreprises” et une consolidation des droits de propriété intellectuelle. L’organisation belge appelle également la Belgique à mettre en place un mécanisme de remboursement “plus précoce et plus rapide” pour les médicaments prometteurs.
En 2024, la Belgique a exporté 79 milliards d’euros de produits biopharmaceutiques en 2024, notamment de nombreux vaccins. Selon pharma.be, les États-Unis constituent le premier marché d’exportation (près de 24%). Le secteur pharmaceutique représente, aux côtés de la chimie, le principal exportateur belge vers les États-Unis.
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