Files d’attente géantes de camions à la frontière polonaise et urkainienne

Des chauffeurs routiers se tiennent près de leurs camions pour le septième jour, faisant la queue au poste de contrôle frontalier de Krakovets-Korczowa, à la frontière ukraino-polonaise, le 7 septembre 2022. © iStock

Des files d’attente géantes de camions se sont formées en Ukraine à la frontière polonaise, les routiers mettant en cause la lenteur des contrôles, en pleine invasion russe de ce pays, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Cela fait trois jours qu’on attend. La file d’attente n’a pas avancé d’un seul mètre de toute la nuit. Personne ne fait attention à nous“, témoigne Mykola, un routier de 65 ans, qui refuse de donner son nom de famille.

Je suis debout depuis lundi, ça fait huit heures sans mouvement. Et après avoir atteint la frontière, nous aurons à y rester pendant une journée ou une journée et demie“, raconte Pavlo Ponomarenko, 47 ans, qui a peur que sa cargaison d’huile ne se gâte du fait de cette attente.

Personne n’a besoin de nous, on marche ici comme des sans-abri, sans eau, sans nourriture, rien“, renchérit Dmytro, un chauffeur de 45 ans.

Selon les routiers interrogés par l’AFP sur ce segment de route, cette file d’attente longue de 18 kilomètres s’est formée il y a trois jours et n’a avancé que d’un kilomètre et demi ces dernières 24 heures. Les autorités ukrainiennes ont de leur côté signalé une queue de 54 kilomètres sur un autre segment.

Les camions coincés transportent des marchandises en direction de la Pologne ou bien arrivent à vide pour en emmener au retour vers l’Ukraine, où le transport maritime est quasiment à l’arrêt du fait de la guerre contre la Russie, hormis pour le transport crucial de céréales.

Les routiers ukrainiens dénoncent la lenteur des contrôles phytosanitaires et vétérinaires à la frontière. Selon le vice-ministre ukrainien des Infrastructures, Moustafa Naïem, si jusqu’à 80 camions pouvaient être inspectés chaque jour avant la guerre, ce chiffre a chuté à 12 à 25 véhicules ces derniers jours.

S’il existe des raisons objectives à un tel ralentissement du travail, nous sommes prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour accélérer le processus“, a-t-il plaidé sur Facebook, tout en disant attendre “les mêmes progrès” côté polonais.

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