À partir du 1er janvier 2026, la Wallonie introduira une nouvelle grille tarifaire pour la consommation d’électricité. Le but est d’inciter les consommateurs à adapter leurs habitudes pour soulager le réseau. Ce changement s’accompagne aussi d’une modification des horaires du tarif bihoraire. Voici ce que cela implique concrètement.
Dès 2026, le consommateur wallon aura le choix entre trois systèmes tarifaires :
- Le tarif monohoraire classique : un seul prix, identique toute la journée.
- Le tarif bihoraire révisé : deux prix selon l’heure de la journée, mais avec des plages horaires différentes.
Heures creuses :
• de 11h00 à 17h00
• de 22h00 à 07h00
Heures pleines :
• de 07h00 à 11h00
• de 17h00 à 22h00
- Le nouveau tarif dit “incitatif” : c’est la grande nouveauté, il s’agit d’un tarif variable selon cinq plages horaires distinctes. Cette option tarifaire volontaire et dynamique vise à encourager les consommateurs à déplacer leur consommation vers des plages horaires où l’électricité est la moins chère et la plus abondante sur le réseau (heures vertes, orange, rouge). Il propose trois niveaux de prix répartis sur cinq plages horaires et nécessite un compteur digital communicant. Ce tarif incite à une consommation plus flexible et responsable pour alléger la pression sur le réseau et favoriser l’intégration des énergies renouvelables.
Le nouveau tarif incitatif (optionnel) dans les détails
Le nouveau tarif est découpé en cinq tranches horaires :
- Heures vertes (électricité la moins chère) :
• de 01h00 à 07h00
• de 11h00 à 17h00 - Heures orange (tarif intermédiaire) :
• de 07h00 à 11h00
• de 22h00 à 01h00 - Heures rouges (électricité la plus chère) :
• de 17h00 à 22h00
Bon à savoir, le consommateur ne sera pas pénalisé pour une consommation raisonnable en heures rouges. En revanche, s’il recharge sa voiture électrique ou utilise un boiler dans ce créneau sans adapter son usage, la facture risque d’être plus élevée.
Il n’y aura plus de distinction entre semaine et week-end : les longues heures creuses du samedi et dimanche disparaissent. En contrepartie, les heures creuses incluent désormais les « heures solaires » (11h–17h), là où l’électricité est abondante.
Comment faire la transition ?
Compteur mécanique (analogique): il n’y a rien à faire. Les nouveaux horaires seront appliqués automatiquement à distance, via une impulsion envoyée depuis la cabine électrique locale. C’est le même mécanisme que pour les changements d’heure (été/hiver).
En cas de compteur communicant (digital) : une mise à jour du calendrier horaire sera transmise à distance via télécommande. Là non plus, aucune démarche à entreprendre. Ores, le principal gestionnaire du réseau en Wallonie, confirme qu’Il n’y aura pas d’intervention individuelle. Tout sera géré en amont, de manière totalement transparente pour le client. Chaque fournisseur est tenu de contacter ses clients avant la fin de l’année pour l’informer de ses options. D’ici là, il est intéressant d’analyser ses habitudes de consommation : le choix du bon tarif dépendra du profil précis de consommation.
Adapter sa consommation
En résumé, le tarif incitatif convient aux personnes qui sont prêtes à adapter leur consommation pour réduire leur facture et soulager le réseau. Il est optimal avec des appareils programmables (chauffe-eau, batterie domestique, véhicule électrique).
Le tarif bihoraire classique reste une valeur sûre, simple et stable même si son découpage évolue.
Tarif incitatif et tarif IMPACT
Le tarif incitatif est une option tarifaire qui vise à modifier les comportements de consommation pour mieux répartir la demande dans la journée, tandis que le tarif IMPACT est une nouvelle tarification réglementée des coûts de distribution du réseau électrique, qui s’applique à tous et reflète plus justement les coûts liés à l’infrastructure. Ces deux tarifs coexistent dans la facture électrique mais répondent à des objectifs et mécanismes différents.