La greentech belge H2WIN propose une alternative aux métaux rares pour développer l’hydrogène vert
La greentech belge H2WIN a trouvé une alternative aux métaux rares. Celles-ci est recyclable, moins chère et produite par fermentation en Belgique afin de développer l’hydrogène vert.
L’hydrogène vert joue un rôle clé dans la transition énergétique. Il est cependant dépendant de métaux rares tels que le platine, extraits principalement en Afrique du Sud et en Russie, ce qui ne facilite pas son développement. L’entreprise belge H2WIN a mis au point une alternative à ces métaux et celle-ci se veut recyclable, moins chère et produite par fermentation en Belgique : les enzymes.
“Développer une solution technologique de production d’hydrogène sans recours aux énergies fossiles ni aux matériaux critiques sont des enjeux majeurs de sécurité énergétique et technologique pour le monde. C’est à ces enjeux que répondent les développements biotechnologiques de H2WIN”, explique le Directeur des Opérations de la société, Dr Lionel Ventelon.
La société assure qu’elle sera en mesure de proposer sa solution au marché dans trois ans. Afin de développer sa solution, H2WIN a reçu 2.3 millions d’euros en subsides de la Région Wallonne pour la mise en échelle de la production industrielle d’enzymes qui remplacerons les catalyseurs métalliques dans les électrolyseurs et piles à combustible PEM (Proton Exchange Membrane). Ce montant s’ajoute aux 3,3 millions d’euros levés par la société en 2022 auprès d’investisseurs privés.
Une technologie recyclable et belge
H2WIN a comme mission le développement d’une technologie s’inspirant de la photosynthèse pour produire de l’hydrogène. Le projet s’appelle H2GREEN et signifie “Hydrogen Generated by REnewable ENergy”. Cela consiste à reproduire la première étape de la photosynthèse qui fractionne l’eau à l’aide de photo-enzymes sous l’effet de la lumière du soleil. Cette étape fournit alors des protons et de l’électricité utilisés par une enzyme de type hydrogénase pour produire de l’hydrogène.
“Avec cette même enzyme, on peut produire de l’électricité dans une pile à combustible”, explique Philippe Lorge, fondateur et CEO de H2WIN. “Les enzymes sécuriseront la chaîne d’approvisionnement en catalyseurs pour l’industrie de l’hydrogène vert à un faible coût, avec un meilleur rendement énergétique que les catalyseurs métalliques présents dans les équipements actuels et les aideront à améliorer leur productivité“, ajoute-t-il.
Afin de valoriser ses recherches à plus court terme, H2WIN va proposer l’utilisation des enzymes, en cours de développement, dans les piles à combustibles et dans les électrolyseurs PEM fonctionnant avec un courant électrique fourni par tout autre source d’électricité que le photosystème, comme par exemple, les éoliennes et panneaux solaires.
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