La Chine pourrait produire de l’hydrogène renouvelable compétitif dès 2030, selon l’AIE

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La Chine pourrait parvenir à produire de l’hydrogène d’origine renouvelable à un coût compétitif dès 2030, affirme l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

L’AIE souligne par ailleurs que la demande mondiale d’hydrogène, toutes origines confondues, devrait rester soutenue d’ici la fin de la décennie.

La Chine, moteur du déploiement

« L’hydrogène renouvelable en Chine pourrait devenir compétitif en termes de coûts d’ici la fin de la décennie grâce à la faiblesse des coûts technologiques et liés au capital », indique l’AIE dans son dernier rapport publié vendredi.

Le pays est aujourd’hui le principal moteur du déploiement des électrolyseurs, ces dispositifs permettant de produire de l’hydrogène à faibles émissions à partir d’électricité renouvelable ou nucléaire. La Chine concentre à elle seule près de 60 % de la capacité mondiale de production d’électrolyseurs.

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L’Europe réduit aussi l’écart

En Europe, l’écart de compétitivité avec l’hydrogène fossile « devrait également se réduire », précise l’AIE. Plusieurs facteurs y contribuent : la hausse du prix du CO₂, le potentiel des énergies renouvelables dans certaines régions, mais aussi des coûts gaziers plus élevés qui pénalisent les industriels européens par rapport à d’autres zones du monde.

Une demande mondiale toujours en croissance

La demande mondiale d’hydrogène a atteint près de 100 millions de tonnes en 2024, soit une hausse de 2 % par rapport à 2023, en ligne avec l’évolution de la consommation énergétique mondiale.

Toutefois, cette demande est encore largement couverte par de l’hydrogène produit à partir de combustibles fossiles, un procédé nettement moins coûteux que les alternatives bas carbone.

Des perspectives contrastées mais encourageantes

« L’intérêt des investisseurs pour l’hydrogène a explosé au début de la décennie grâce à son potentiel à aider les pays à atteindre leurs objectifs énergétiques », a déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE.

Il reconnaît toutefois que « la croissance des nouvelles technologies de l’hydrogène est sous pression en raison de difficultés économiques et d’incertitudes politiques ». Néanmoins, « des signes forts indiquent que leur développement progresse à l’échelle mondiale », ajoute-t-il.

L’AIE insiste sur la nécessité pour les décideurs politiques de maintenir les dispositifs de soutien, d’encourager la demande et d’accélérer la mise en place des infrastructures indispensables au déploiement massif de l’hydrogène.

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